Hélène Mouradian : « La force du salon : présenter la diversité du dessin »

Le retour du Salon du dessin à la fin du mois de mars (du 22 au 27 mars au palais Brongniart) va permettre aux conservateurs et aux collectionneurs, notamment étrangers, de reprendre leurs marques et leurs habitudes, la fin du printemps étant une période propice pour un voyage en Europe en raison du nombre d’événements programmés. Beaucoup de grands collectionneurs américains partent sur la côte Ouest dès le mois de juin. Certains n’ayant pas fait le déplacement en Europe depuis plusieurs années, c’est l’occasion pour eux de revenir en France.

Nous organisons beaucoup d’événements autour du dessin depuis une bonne quinzaine d’années. Ce partenariat avec Drawing Now, dont l’offre est complémentaire à notre salon, nous permet d’élargir notre champ d’action et de renforcer l’image de Paris comme capitale du dessin. Nous espérons que la billetterie commune avec un tarif préférentiel attirera un nouveau public dans chacun des salons.

En dehors de ce que présentent les marchands sélectionnés et de la Fondation d’art contemporain Florence et Daniel Guerlain, qui est à nos côtés depuis plus de dix ans, nous avons cette année deux invités d’honneur : le Musée de l’armée, dont l’importance et la diversité de la collection en arts graphiques nous étonnent, et la Fondation Custodia, à travers un hommage à Ger Luijten, qui a beaucoup compté pour nous. Il fut un conservateur enthousiaste et un fervent défenseur du salon, et du dessin en général. La Fondation Custodia a choisi dans son fonds des dessins acquis pour la plupart au salon.

Nous aurons beaucoup de dessins italiens de toutes les époques et de toutes les écoles. Il faut dire que les galeries italiennes sont bien représentées cette année, avec cinq marchands venus de Milan, de Florence et de Rome, s’ajoutant aux autres exposants spécialisés dans ce domaine. Plusieurs galeries présentent aussi des dessins scandinaves, dont la force et la magie sont stupéfiantes.

Nous souhaitons maintenir l’équilibre que nous avons toujours eu entre art ancien et moderne et entre galeries françaises et étrangères. Ce qui fait la force du Salon du dessin, c’est de présenter la diversité du dessin et de laisser les marchands libres dans leurs choix et leurs accrochages. Pas de secteur à renforcer, mais de beaux dessins à découvrir.