BRUXELLES - La XXIIe édition de Brussels Non European Art Fair (Bruneaf) ouvrira ses portes du 6 au 10 juin dans le quartier bruxellois du Grand Sablon. Au fil du temps, la Bruneaf est devenue l’une des plus importantes manifestations d’art premier, au point de servir de modèle au Parcours des mondes qui se tient en automne à Paris.
Soixante participants, dont la moitié de galeries bruxelloises, ont sélectionné des objets tribaux, souvent inédits, dont plusieurs se retrouveront dans de grandes collections privées ou institutionnelles, chez des galeries parisiennes ou à la Biennale (à un prix cependant plus élevé) ou encore à battre des records en salle de ventes chez Sotheby’s. Grand est le plaisir de l’amateur éclairé à chiner à la Bruneaf dès l’ouverture des festivités, afin de découvrir la perle rare. Par exemple, le marchand belge Joaquin Pecci prépare depuis longtemps, en écho à l’exposition à venir au Musée du Quai Branly, une sélection d’objets du Nigéria provenant d’anciennes collections privées : des Yoroubas aux Wurkun, en passant par l’art Igbo, Ekoi, Waja, Mumuye, Chamba ou encore des Bokis, tel un rare cimier à trois têtes, probablement de la même main que celui à deux têtes conservé au musée parisien Dapper. La Bruneaf couronne son parcours par une exposition d’envergure, consacrée cette année aux appuis-nuque, grâce à un prêt d’une vingtaine de pièces du Musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren (Belgique) augmenté de repose-tête de collections privées.
En synergie avec la Bruneaf, la Baaf (Brussels Ancient Art Fair) et la Boaf (Brussels Oriental Art Fair) se tiennent aux mêmes dates au Sablon. Pour ses dix ans d’existence, la Baaf prévoit une édition exceptionnelle auréolée d’une importante exposition d’art égyptien nourrie de chefs-d’œuvre du Musée Kestner de Hanovre (Allemagne), du Musée des antiquités classiques de Bâle (Suisse) et de grandes collections privées. Rappelons que tous les antiquaires de la Baaf sont membres de l’International Association of Dealers in Ancient Art (IADAA) qui garantit l’authenticité et une provenance irréprochable des œuvres proposées.
« La Baaf accueille deux nouveaux exposants de qualité, qui viennent tout juste de rentrer dans IADAA : Karl Stimm, directeur de la galerie anversoise Akanthos et Randy Hixenbaugh, un archéologue classique originaire de New York, formé au commerce d’art par Jerry Eisenberg de la Royal-Athena Galleries et qui préside à Hixenbaugh Ancient Art », annonce le Bruxellois Jacques Billen, organisateur de la Baaf. À l’inverse, pour la Boaf dont c’est la 8e édition, on observe une réduction des effectifs. Seules quinze galeries (contre trente l’an passé) exposeront cette année. « Nous avons effectué une sélection plus accrue des participants, afin d’élever le niveau qualitatif de la Boaf, dans un contexte économique où, de toute façon, les œuvres de qualité intermédiaire ne se vendent pas, explique l’antiquaire Bruxelloise Georgia Chrischilles, organisatrice de la Boaf. Et puis quelques galeries qui n’ont pu renouveler leur stock à cause de la raréfaction des œuvres ont souhaité faire une pause ».
BRUSSELS NON EUROPEAN ART FAIR (BRUNEAF), BRUSSELS ANCIENT ART FAIR (BAAF), BRUSSELS ORIENTAL ART FAIR (BOAF), du 6 au 10 juin, place du Grand Sablon, Bruxelles, www.bruneaf.com , www.baaf.be , www.boafair.be
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Grand sablon : le triumvirat bruxellois
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Abonnez-vous dès 1 €Têtes Boki de cimier - Nigéria - Bois, métal, fibres textiles - 38 cm - récolté in situ au début des années Soixantes - Joaquin Pecci Tribal Art - Bruxelles - © Photo H. Dubois
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°370 du 25 mai 2012, avec le titre suivant : Grand sablon : le triumvirat bruxellois