Georges De Jonckheere, grand ordonnateur de la Biennale des antiquaires

«Je ne suis pas sûr qu’il y ait beaucoup de choses à dire sur moi », commence humblement Georges De Jonckheere. Pourtant, deux heures d’entretien sont insuffisantes pour permettre à cet expert en art flamand et hollandais des XVIe et XVIIe siècles de raconter une vie riche et dense.

Autodidacte, il travaille dans un premier temps avec son père, antiquaire en Belgique. En 1983, il ouvre une première galerie quai Voltaire à Paris, puis déménage dix ans plus tard pour occuper la prestigieuse adresse du 100, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Là, il se fait connaître pour la sélection des œuvres qu’il présente.

Le 1er juin dernier, il revend au groupe Berger la maison de ventes aux enchères et le centre d’art qu’il a ouvert il y a quatorze ans avec son frère François, tout en restant conseiller du groupe. Il ne regrette rien. Il veut se recentrer sur sa passion, l’étude et la découverte de tableaux. Et honorer ses multiples fonctions, dont celle de vice-président du syndicat des Antiquaires et président de la XXIIIe édition de la Biennale des antiquaires.

Regroupant 113 spécialistes, ce haut lieu des beaux-arts, des antiquités et de la joaillerie retourne au Grand Palais. « L’espace est hélas deux fois moins grand qu’en 1992 à la suite d’obligations de sécurité. Mais la Biennale s’ouvre pour la première fois à toutes les disciplines, jusqu’à l’art du xxe siècle ». Un rajeunissement bien vu par la profession.