PARIS
La fusion des deux salons a permis d’élargir le spectre des marchands afin qu’à peu près toutes les périodes soient présentes au Carrousel du Louvre.
Paris. S’il manque encore des galeries de poids pour cette première édition, les organisateurs se donnent trois ans pour développer ce salon à l’international – qui devrait prendre toute son ampleur, en 2024, une fois installé dans un Grand Palais rénové. Cette année, même si l’endroit n’est pas idéal – en sous-sol dans les salles d’exposition du Carrousel du Louvre –, les quatre halls ont pu être réservés. Des stands toujours montés par la société Stabilo et une entrée à nouveau scénographiée par Jacques Garcia agrémentent l’ensemble.
La galerie est venue avec une sélection assez éclectique de tableaux anciens, essentiellement français (Louis-Léopold Boilly, Horace Vernet, Marius Granet...), des sculptures mais aussi des œuvres réalisées autour de 1900 par des artistes français ou scandinaves. Parmi elles, Intérieur à la chaise, Liselund de Peter Ilsted (vers 1915-1917), considéré, avec Vilhelm Hammershoi – dont il est le beau-frère – et Carl Holsoe, comme le principal représentant de la peinture danoise de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Prix de 15 000 et 200 000 euros environ.
Spécialisé dans les arts classiques d’Afrique noire, Didier Claes présente un focus sur des pièces ayant appartenu à des artistes célèbres. Parmi elles, une Panthère Edo (Bénin), fin du XIXe, en bronze, qui provient de l’ancienne collection du peintre André Derain. La galerie expose également une grande statue d’ancêtre Urhobo (Nigéria), fin du XIXe, collectée in situ par le marchand Philippe Guimiot, vers 1970. Prix entre 100 000 et 750 000 euros.
Spécialiste de la peinture flamande des XVIe et XVIIe siècles, la galerie montre une Lucrèce du Maître des demi-figures (XVIe siècle) et La Kermesse de la Saint Georges et laRonde autour de l’arbre de mai, de Pieter Brueghel Le Jeune, pièce maîtresse du stand. Prix entre 50 000 et 4 millions d’euros.
Dans un stand imaginé avec l’architecte René Bouchara, Xavier Eeckhout – qui est entré en juin au capital de l’Agence d’événements culturels (AEC) qui organise le salon – présente une sélection de sculptures animalières des années 1930. Les plus grands maîtres en ce domaine, à l’instar de Rembrandt Bugatti – dont Deux petites antilopes goudou « deux amis », de 1911, restées dans la même famille depuis les années 1930 (140 000 €) est exposée – y côtoient des artistes plus confidentiels.
Spécialisé en mobilier et objets d’art européens et américains de 1870 à 1914, l’antiquaire a choisi le thème de l’incrustation avec un Fauteuil d’apparat dit à la grecque, de Daniel Cottier, en bois de rose, d’écaille de tortue et de nacre ; une Coupe haute Néo-Renaissance de Jules Wièse (vers 1870), en argent oxydé ciselé, émaux cloisonnés et chrysoprases ; un Cabinet d’Ernest Archibald Taylor (vers 1901, voir ill.), en bois de sycomore peint en blanc, incrustations de nacre et verre teinté. Prix entre 10 000 et 100 000 euros.
Sous le titre « À l’ombre du croissant : chefs-d’œuvre de l’art islamique de la Méditerranée à l’Inde », la galerie expose une épée enrichie d’inscriptions en or en relief, Istanbul, Empire ottoman, signée par Davud, le forgeron de cour du sultan Murad IV et un porte-torche en laiton safavide – le plus grand connu de son genre. À côté, des peintures orientalistes d’artistes tels que Jules Laurens (La Mosquée bleue à Tabriz, Perse, XIXe) ou Luigi Mayer (Le Conseil impérial dans le palais de Topkapi, Istanbul, XVIIIe) ont été rassemblées. Prix de 50 000 à 200 000 euros.
La galerie expose un ensemble de créations néoclassiques avec l’engouement pour l’Antiquité – qui naît en France, à la suite du voyage en Italie entre 1749 et 1751 du marquis de Marigny, frère de Madame de Pompadour et de la découverte d’Herculanum et Pompéi. Les arts décoratifs vont ainsi s’inspirer du vocabulaire ornemental et de la rigueur des formes de l’Antiquité, à l’instar d’une Jardinière à tête de bélier, guirlandes et frises de postes, attribuée à Jean-Louis Prieur. Prix de 10 000 à 300 000 euros.
Franck Prazan, spécialisé dans les grands peintres de l’école de Paris des années 1950, vient avec une sélection d’œuvres de Hans Hartung, Serge Poliakoff, Maurice Estève et Jean-Paul Riopelle. De ce dernier, il montre quatre aquarelles datées de 1949 qui seront incluses au prochain addenda à paraître du catalogue raisonné des travaux de l’artiste. Prix entre 65 000 et 500 000 euros.
Elle est l’une des deux seules galeries du salon à n’exposer que de l’art contemporain : un tableau d’Hermann Nitsch, réalisé lors du Festival de Bayreuth de 2021 ; deux photographies de Bae Bien-U, faisant écho à l’exposition du Musée Guimet ; une acrylique de Lee Bae de 2007, ou encore, un Totem d’Alain Kirili, exposé au jardin du Palais Royal en 2005. Prix compris entre 35 000 et 180 000 euros.
Le stand se divise en deux espaces, l’un consacré à la chinoiserie au XVIIIe siècle, avec un grand Bureau plat aux chinois, vers 1730, attribué à Boulle fils, provenant des collections Rothschild-Rosebery. Le deuxième espace évoque la même thématique mais au XIXe siècle, avec, trois créations d’Édouard Lièvre, vers 1875 : un Cabinet-vitrine provenant de la collection d’Édouard André ; une Table de milieu réalisée pour le peintre Édouard Detaille et un Aquarium provenant de la collection de la comtesse de Lancey. Prix de moins de 100 000 euros à plusieurs millions.
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« Fine Arts Paris & La Biennale », dix stands représentatifs
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°598 du 4 novembre 2022, avec le titre suivant : « Fine Arts Paris & La Biennale », dix stands représentatifs