Design - Foire & Salon

Design Miami-Paris, un salon à la page

Par Marie Potard · L'ŒIL

Le 24 septembre 2024 - 742 mots

PARIS

La 2e édition de Design Miami-Paris célèbre à l’hôtel de Maisons l’excellence des designers d’hier et d’aujourd’hui.

Cet automne, la foire internationale Art Basel Paris entraîne de nombreuses manifestations dans son sillage mettant à l’honneur la création contemporaine. Ainsi de Design Miami-Paris qui prend place à l’hôtel de Maisons, un hôtel particulier du XVIIIe siècle niché au cœur du quartier Saint-Germain-des-Prés. Le décor somptueux de cette demeure historique, où vécut un temps Karl Lagerfeld, accueille des pièces de design du XXe siècle ainsi que celles de la création contemporaine, apportées par les 24 galeries sélectionnées (contre 27 l’an passé).

Si le salon rassemble des enseignes déjà présentes en 2023, comme Downtown – François Laffanour (Paris), Morentz (Pays-Bas), Lebreton (Monaco) ou encore Pierre Marie Giraud (Bruxelles), il en propose de nouvelles. C’est le cas notamment de la Galerie Yves Gastou (Paris) qui, pour l’occasion, s’associe avec la Galerie Desprez-Bréhéret (Paris), pour présenter un ensemble de meubles signés Jean Touret (1916-2004) pour les Ateliers de Marolles – des pièces caractérisées par une approche minimaliste mettant en valeur la beauté des matériaux naturels. Ses œuvres conversent avec les créations contemporaines d’Agnès Debizet (née en 1957). La Galerie Minimasterpiece (Paris) mise sur une scénographie originale entièrement réalisée en carton brut, constituée d’une table d’exposition monumentale de quatre mètres de long, sur laquelle est exposée une collection de cinquante bijoux conçus par onze artistes et designers contemporains, parmi lesquels Noé Duchaufour-Lawrance, Wang Keping, Walid Akkad et Mathilde Bretillot.

Pour sa première participation, le galeriste Maxime Flatry (Paris) explore les différentes nuances et traitements de la laque. Parmi les pièces présentées figurent un lit de repos « bateau », des années 1920, de Jean Dunand (1877-1942) en bois laqué texturé, cuivre et argent, des œuvres de Katsu Hamanaka (1895-1982), dont une table piédestal, vers 1935, en laque à motif écaille de tortue et deux créations ayant appartenu à Karl Lagerfeld.

Prix sur demande

Jean Prouvé (1901-1984) a développé une « pensée constructive » fondée sur une logique de fabrication et de fonctionnalité générant une esthétique épurée de tout artifice. Le fauteuil Visiteur FV 11 illustre parfaitement cette approche novatrice. Avec sa structure tubulaire en acier et son assise dotée de lattes de chêne massif, ce fauteuil conçu dans le contexte de l’Après-guerre incarne l’essence même d’un design fonctionnel et élégant.

 

Galerie Patrick Seguin,

Paris-11e.

Entre 30 000 et 50 000 €

Cette pièce, à la fois échelle et luminaire, est le trait d’union entre la bibliothèque et le fauteuil, et le trait d’union de deux fonctions : atteindre et éclairer. Elle a été réalisée par le designer français Guillaume Bardet (né en 1971), sélectionné en 2023 dans le cadre de la restauration de Notre-Dame pour la création du mobilier liturgique de la cathédrale. Il est chargé de réaliser, en bronze, l’autel, la cathèdre et les sièges associés, l’ambon, le tabernacle et le baptistère.

 

Galerie Kreo,

Paris-6e.

Entre 450 000 et 600 000 € chaque pièce

Parmi la ménagerie variée et enchantée de François-Xavier Lalanne (1927-2008), le mouton est l’un de ses sujets les plus emblématiques. Après le Mouton de laine, conçu en 1965 lors du 16e Salon de la jeune peinture, Lalanne a exploré différentes variantes du motif tout au long de sa carrière. Les pièces représentées ici – qui se réunissent pour former une famille complète – sont issues de la série des « Nouveaux moutons », qui revisite la morphologie des moutons de la version originale.

 

Galerie Mitterrand,

Paris-3e.

Autour de 40 000 €

Pour sa deuxième participation au salon, la galerie Éric Philippe propose un ensemble de meubles créés par l’architecte et décorateur d’intérieur américain d’origine hongroise Paul László (1900-1993), surnommé « l’architecte des milliardaires » dans un article du Time Magazine lui étant consacré dans les années 1950 en raison de la célébrité de ses clients. Les meubles ici présentés ont été réalisés pour la résidence de Ruth et Robert Weir à Atlanta. Ils sont tous en noyer d’Amérique dont les dessus sont entièrement habillés de nacre d’abalone.

 

Galerie Éric Philippe,

Paris-1er.

Prix sur demande

Ce buffet, issu d’une paire, a été réalisé par le designer mexicain Fernando Laposse (né en 1988). La marqueterie complexe de ces buffets en peau d’avocat démontre à elle seule la recherche innovante du créateur sur les matériaux généralement considérés comme des rebuts. Il les remet en valeur à travers des techniques artisanales traditionnelles pour produire des œuvres à l’esthétique aussi pertinente que délicate.

 

Galerie Friedman Benda,

New York et Los Angeles.

À voir
Design Miami-Paris,
Hôtel de Maisons, 51, rue de l’Université, Paris-7e, du 15 au 20 octobre, designmiami.com

Thématiques

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°779 du 1 octobre 2024, avec le titre suivant : Design Miami-Paris, un salon à la page

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