PARIS
Le commissaire-priseur quittera la maison de ventes à l’été prochain, cédant sa place à une ancienne de chez Sotheby’s.
Le départ de François de Ricqlès (60 ans) de Christie’s France était attendu tant il était discret depuis quelques temps. Il avait cédé son étude à Christie’s en 2002 et en était devenu le numéro deux aux côtés de François Curiel. Toujours très élégant avec des manières policées, il a cependant son franc parler. Il déclarait ainsi dans ces colonnes à propos de la dispersion des études : « S’il n’y a pas un véritable regroupement, si les acteurs du marché restent atomisés, Drouot ne sera pas viable à long terme ». Il porte aussi un regard critique à l’égard de ses confrères : « Les commissaires-priseurs ont toujours choisi le plus petit dénominateur commun. La profession n’a jamais été tirée vers le haut. »
Son plus haut fait de gloire reste la vente Saint Laurent – Bergé au Grand Palais en 2009. L’année suivante, après le départ de François Curiel pour Hong Kong, il avait pris la présidence de Christie’s France.
Son départ est programmé pour l’été 2019, le temps pour sa remplaçante Cécile Verdier (51 ans) de purger sa clause de non concurrence. Si le commissaire-priseur connaît bien la maison pour y avoir travaillé de 1997 à 2008, elle avait rejoint la concurrente Sotheby’s en 2008 pour prendre la direction du département des arts décoratifs et du design et en 2016 elle est nommée vice-présidente de Sotheby’s France.
Ce transfert n’est pas sans relation avec un autre transfert à un plus haut niveau, celui de Guillaume Cerutti qui avait lui-même quitté la présidence-direction générale de Sotheby’s France en 2015 pour rejoindre Christie’s, non sans avoir respecté un battement de quelques mois conformément à sa clause de non concurrence.
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Cécile Verdier remplace François de Ricqlès à la tête de Christie’s France
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