PARIS
1948 Née à Paris, Anisabelle Berès-Montanari est la digne héritière d’Huguette et Pierre Berès, deux figures emblématiques du marché de l’art de l’après-guerre, chacun dans son domaine de prédilection : les estampes japonaises pour l’une, les livres, pour l’autre. DEA en droit privé et droit public en poche, elle entame des études en histoire et en russe, et obtient une Licence dans chacune de ces deux disciplines en 1973. En parallèle, elle est documentaliste à la Fondation Wildenstein, chargée de la collection des guides de voyage dirigée par Philippe Huysmans.
1975 « J’ai toujours aimé l’univers de mes parents et j’ai toujours eu envie d’y participer. Difficile d’échapper à son biberon ! », plaisante-t-elle. Elle avait le choix entre les livres et les estampes ; ce sera les estampes et la peinture. Mariée en 1975 à Amedeo Montanari, négociant en cadres anciens (décédé en 2007), elle rejoint la même année sa mère dans la galerie qu’elle a fondée en 1952, au 25 quai Voltaire, à Paris. « Quand j’arrive à la galerie, il y a surtout des estampes japonaises et quelques dessins français, surtout de la période Nabi. » Anisabelle Berès-Montanari participe à l’organisation de plusieurs expositions qui ont fait date à l’époque : Kitagawa Utamaro en 1976, Édouard Manet en 1978 et Toshusai Sharaku en 1980.
1990 Le temps est venu de reprendre le flambeau. Devenue directrice de la galerie, elle poursuit l’œuvre de sa mère en matière d’arts graphiques asiatiques, tout en faisant monter en puissance l’autre activité de la galerie. « J’ai développé autre chose, car le monde change et on évolue avec. » Aujourd’hui, toujours spécialisée dans les estampes japonaises, la galeriste expose de la peinture de 1890 à 1990, privilégiant la période cubiste, les Nabis ainsi que l’art moderne, essentiellement européen. Elle organise plusieurs expositions importantes : « Au temps des Nabis » (1990), « Maurice Denis » (1992), « Les peintres-graveurs » (2002), « Henri Laurens » (2004-2005), « Au temps des cubistes » (2006), « Serge Férat » (2010), etc., accompagnées chaque fois d’un catalogue rédigé par ses soins.
2008 Tout en faisant vivre sa galerie parisienne, elle participe à de nombreuses foires internationales telles que la Biennale Paris (depuis 1978), la Tefaf de Maastricht depuis près de trente ans, la Brafa de Bruxelles depuis une dizaine d’années ou encore le Salon du dessin à Paris. Membre du Syndicat national des antiquaires (SNA) depuis 1990 et membre de la Compagnie nationale des experts (CNE) depuis 2010, elle est nommée chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres en 2006, puis chevalier de la Légion d’honneur en 2008.
2019 Vice-présidente de 2010 à 2012 et de 2016 à 2019, secrétaire générale suppléante de 2012 à 2016 du conseil d’administration du SNA – organisateur de la Biennale Paris –, elle en prend la tête le 21 novembre 2019, élue à l’unanimité et pour trois ans. Avec Georges De Jonckheere, nommé président de la Biennale 2020, ils auront pour tâche de faire en sorte que la manifestation « reprenne du souffle et une vraie vigueur afin que Paris redevienne une vraie place d’art et ne se laisse pas bouffer par des querelles intestines ». Son vœu en tant que présidente serait d’arriver à réunir tout le monde, dans le calme et la sérénité.
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Anisabelle Berès-Montanari : Redonner de la vigueur à la Biennale Paris
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°534 du 29 novembre 2019, avec le titre suivant : Anisabelle Berès-Montanari i présidente du Syndicat national des antiquaires : Redonner de la vigueur à la Biennale Paris