PARIS
Alexandre Millon et Arnaud Cornette de Saint Cyr, coprésidents de la maison de ventes Millon & Cornette de Saint Cyr, expliquent la fusion de leurs Sociétés de Ventes Volontaires.
Les SVV Millon et Cornette de Saint Cyr viennent de fusionner pour former la maison Millon & Cornette de Saint Cyr. Comment est venue cette idée de regroupement ?
Cette idée remonte à plus de deux ans. En plus d’un héritage familial comparable, nous nous sommes aperçus que nous avions la même philosophie, une équipe similaire en âge et en motivation, un mode d’organisation identique et des envies communes. La force institutionnelle de Millon & Associés, dans les domaines que sont l’art moderne, le mobilier et objets d’art, les bijoux, l’Art nouveau et l’Art déco, complétait idéalement l’image médiatique de la société Cornette de Saint Cyr liée à ses performances remarquables en art contemporain, design et haute couture. Tout s’emboîtait parfaitement, nous permettant d’être dans le trio de tête français dans douze départements majeurs du marché de l’art.
Comment vous organisez-vous à présent ?
À partir de ce mois-ci, nous organisons des ventes au nom de la nouvelle entité, la SVV Millon & Cornette de Saint Cyr, où nous sommes associés à 50/50. Pour l’instant, nous conservons des locaux séparés. Mais nous envisageons à terme de trouver un lieu de regroupement et d’intégration proche de nos sièges actuels, dans le 16e arrondissement parisien. Il n’est pas exclu que stratégiquement nous investissions dans une salle de ventes autonome, si Drouot reste dans cet attentisme très pénalisant. Nos frais de location de salles à l’hôtel Drouot cumulés à nos loyers respectifs se montent à plus de 1 million d’euros par an. Cela nous fait réfléchir…
Quels sont vos axes de développement ?
Nous créons et développons de nouveaux départements tels que la Haute Époque ; le Street Art avec le spécialiste David Benhamou et les vins et spiritueux, avec une première vente de deux grandes caves, le 5 avril à l’Automobile Club de France (Paris 8e). Nous poursuivons nos vacations spécialisées dans des secteurs aussi divers que la bande dessinée, la photographie, l’archéologie, l’orientalisme… Nous souhaitons également nous relancer dans les ventes de chevaux de course. Nos projets de développement passent par un renforcement de notre présence en province et à l’international, notamment par une prochaine installation à Bruxelles et par l’ouverture d’un bureau à New York et Milan.
La crise ne vous fait-elle pas peur ?
Cette fusion donne une plus grande visibilité à notre clientèle, et une taille intéressante à notre société qui, tout en restant humaine, nous permet d’aborder l’avenir avec enthousiasme et dynamisme. Millon & Cornette de Saint Cyr représente un chiffre d’affaires consolidé de 51 millions d’euros en 2008, réalisé en 120 ventes, ce qui nous place au quatrième rang français des maisons de ventes. Non seulement cette fusion nous a donné une incroyable énergie positive mais encore, elle a suscité chez des personnes qui nous ont approchés l’envie de travailler avec nous sur de multiples projets.
Nous avons par ailleurs l’intention de nous occuper de ventes judiciaires, une autre facette contre-cyclique de notre métier. C’est un domaine qui marche depuis longtemps en circuit fermé, auquel nous espérons apporter un peu de sang neuf.
Quelles sont vos toutes prochaines actualités ?
La première vacation organisée sous l’égide Millon & Cornette de Saint Cyr aura lieu le 16 mars à Drouot-Montaigne. Consacrée au design, elle comprendra notamment une spectaculaire bibliothèque de milieu Furniture N. 24 (1995, éd. Galerie Mourmans, Maastricht, à six exemplaires) d’Ettore Sottsass (est. 40 000 euros) ; un secrétaire Architettura de Piero Fornasetti (est. 20 000 euros), ou encore une table basse en métal chromé patiné (vers 1975) de Maria Pergay (est. 15 000 euros). Cette vente sera suivie le 21 mars d’une grande vacation de BD de plus de 350 lots, au Théâtre du Vaudeville de Bruxelles, en duplex avec Drouot-Montaigne à Paris, dans le cadre de l’année de la bande dessinée en Belgique. L’un des lots phares est une planche originale du Sceptre d’Ottokar par Hergé (est. 130 000 euros).
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Alexandre Millon et Arnaud Cornette de Saint Cyr
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°298 du 6 mars 2009, avec le titre suivant : Alexandre Millon et Arnaud Cornette de Saint Cyr