NEW YORK / ETATS-UNIS
Le record atteint par la vente d’un portrait conçu par informatique et dont les auteurs restent les informaticiens fait débat.
432 500 dollars ! En dépassant très largement les estimations (entre 7 000 et 10 000 €), l’adjudication du Portrait du comte de Belamy chez Christie’s à New York a créé une surprise planétaire et suscité d’âpres débats. Il faut dire que cette impression sur toile du collectif parisien Obvious avait été savamment médiatisée avant sa mise sur le marché : générée par un GAN (generative adversarial network), elle se donnait pour la première œuvre d’art créée par une intelligence artificielle jamais livrée aux enchères.
Ce record pose plusieurs questions. Dans une société qui s’inquiète des progrès du deep learning [« apprentissage profond »], le Portrait du comte de Bellamy ouvre d’abord sur la possibilité d’un art sans artistes, parce qu’entièrement conçu par des algorithmes. Sa vente dévoile aussi les ressorts d’un marché de l’art contemporain, façonné par une poignée de commissaires-priseurs et de collectionneurs, et de plus en plus tributaire du buzz médiatique – comme l’illustrait aussi, en ce même mois d’octobre, l’autodestruction chez Sotheby’s de la Fille au ballon de Banksy.
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26 octobre 2018, première vente aux enchères d’une œuvre créée par intelligence artificielle
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