Les ventes de printemps de Sotheby’s à Hong Kong confirment la baisse du marché de l’art en 2009

Le marché de l’art asiatique a été le théâtre privilégié de la flambée des prix depuis 2005. C’est donc en toute logique le premier à subir le réajustement provoqué par la crise. Après la vente de cinq jours à Hong Kong qui offrait aussi bien des antiquités et des bijoux que des œuvres d’art contemporain, Sotheby’s enregistre un CA de 89 millions de dollars. Ce chiffre est en baisse de 36% par rapport à la même vente en octobre dernier et ramène la maison de vente en dessous de son résultat de 2006. Au sommet de la bulle du marché de l’art, Sotheby’s réalisait à Hong Kong 227 millions de dollars en avril 2008.
 
A cette époque, l’auctionneer pouvait se vanter d’avoir vendu une dizaine de lots d’art moderne et contemporain asiatique au-dessus du million de dollars. Mais cette année, dans ce secteur particulièrement spéculatif, les œuvres des stars habituelles, Zhang Xiaogang, Zeng Fanzhi ou Yue Minjun, ont été vendus pour une fraction des prix atteints en 2008. Seules cinq huiles sur toile des années 60 réalisées par Lin Fengmian ont totalisé plus de 5 millions de dollars.
 
Les antiquités de belle provenance ont toutefois réalisé de beaux scores, à l’exemple d’un vase Qing parti au double de son estimation à plus de 6 millions de Dollars. Sotheby’s avoue toutefois avoir sensiblement baissé ses estimations par rapport à l’an dernier pour s’adapter au contexte économique.

Depuis 2007, Hong Kong est devenue la troisième place de vente aux enchères devant Paris notamment grâce au formidable écart causé par la spéculation sur l’art contemporain (259 m$ en Chine contre 15m$ en France en 2008 selon Artprice), si l’année continue comme elle a commencé, il se pourrait bien que cet ordre soit à nouveau inversé.