PARIS [24.01.08 - 14h45] - Alors que l’indice S&P 500 semble avoir (temporairement ?) digéré le krach du début de semaine et gagné 1 point depuis la clôture de vendredi 18 janvier, l’action de Sotheby’s a baissé de 5 % entre mardi et mercredi (la bourse de New York était fermée lundi). Wall Street semble préoccupé par un éventuel impact des turbulences financières sur le marché de l’art.
Pourtant les résultats de l’année 2007 paraissent très flatteurs. Lundi, le jour de la crise, Christie’s annonçait une croissance de 36 % de ses ventes et Sotheby’s une hausse plus forte encore de 51 %, lui permettant même d’égaliser (à peu de choses près) son chiffre d’affaires avec celui de son éternel concurrent (6,3 milliards de dollars pour Christie’s et 6,2 milliards de dollars pour Sotheby’s). Et comme les deux maisons de ventes se partagent 72 % du marché mondial des ventes aux enchères, on pouvait en conclure que le marché de l’art mondial se porte bien.
Sotheby’s avait eu une première et sérieuse alerte en novembre lorsque son action avait chuté de 41 % à la suite des ratés de sa grande vente impressionniste et moderne puis de l’annonce de pertes plus importantes que prévues pour le troisième trimestre. Les investisseurs avaient cru déceler un possible ralentissement du marché de l’art. Christie’s est à l’abri de ces mésaventures car elle n’est pas cotée.
Aucune étude n’a formellement établi de parallèle entre le marché de l’art et le marché des actions, mais le simple bon sens permet d’indiquer que lorsque les riches sont moins riches, ils achètent moins d’œuvres d’art. Dans le même temps, les prix de l’art contemporain ont tendance à s’emballer faisant craindre une bulle spéculative. Ajouté à cela que la faiblesse du dollar a diminué le pouvoir d’achat des marchands américains qui font vivre de nombreux antiquaires parisiens et l’on ne peut que constater un amoncellement de nuages noirs au-dessus du marché de l’art.
Quelques soient les péripéties à venir de la crise boursière actuelle, les grandes ventes d’art moderne et contemporain de ce printemps vont plus que d’habitude donner la température du marché.
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Les turbulences financières fragilisent le marché de l’art
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