Les nouvelles réglementations américaines risquent de couper les ailes des artistes utilisant des drones

Il reste moins d’un an aux artistes américains pour utiliser librement des drones pour créer leurs œuvres. En effet, la réglementation américaine sur les drones, qui ne concernaient jusqu’alors que les utilisations à des fins commerciales, pourrait bientôt s’étendre aux usages à des fins artistiques. Ces engins sans pilotes, qui relèvent de l’aéromodélisme étant peu chers et facilement utilisables, envahissent de plus en plus le ciel américain, ce qui risque de provoquer des collisions aériennes. Ce qui ne manque pas d’inquiéter la Federal Aviation Administration.

Nombreux sont les artistes américains qui se servent de drones dans leurs projets artistiques. Un étudiant de la New York University, Fletcher Bach, remarque que les étudiants en art s’intéressent beaucoup à ces engins à des fins artistiques, d’après The Art Newspaper. Le street artist Katsu a, par exemple, créé un drone projetant de la peinture qui lui permet de tagger des murs sans grimper sur une échelle. Pour leur projet Low Drone en 2005, les artistes Alex Rivera et Angel Nevarez ont fait survoler un drone rose, surmonté d’une petite voiture dorée et d’une caméra, au-dessus de la côte américano-mexicaine, obtenant de spectaculaires images aériennes.

D’autres artistes ont créé des œuvres plus politiques comme le photographe et géographe Trevor Paglen qui a repris des photographies floues prises par des drones pour imaginer des images aériennes de sites militaires secrets. Un groupe d’artistes anonymes, le Bureau of Inverse Technology, est allé encore plus loin en envoyant un drone filmer des endroits interdits dans la Silicon Valley.