LONDRES (ROYAUME-UNI) [26.08.16] – Seulement un tiers des étudiants sondés lors d’une enquête britannique estiment que leur diplôme « vaut » ce qu’il leur a coûté. Les diplômés dans le secteur des arts et des lettres sont par ailleurs les plus mal lotis sur le marché de l’emploi.
Au Royaume-Uni, le syndicat national des étudiants (National Union of Students) a mené une enquête de satisfaction intitulée « Double Jeopardy » sur un échantillon de 520 personnes diplômées en 2015. Il s’agit du premier sondage de ce type réalisé depuis la mise en œuvre de la réforme des frais universitaires. Depuis 2012, les universités anglaises peuvent en effet librement fixer leurs frais de scolarité au niveau de la licence, sans toutefois dépasser un plafond de 9 000 livres (environ 10 500 €).
L’étude montre que seulement un peu plus d’un tiers (37 %) des diplômés sont satisfaits de leur diplôme par rapport au prix qu’ils ont payé, rapporte The Stage. Six mois après la fin de leurs études, ils étaient 52 % à travailler en CDI à temps plein et 8 % au chômage (dont ¼ dans le secteur des arts et du design).
Ce sont ceux qui ont fait des études d’arts ou de lettres (comédiens, musiciens, danseurs, artistes plasticiens, écrivains,…) qui sont les plus mal lotis sur le marché du travail : 15 % d’entre eux travaillent à mi-temps et parmi les 42 % qui travaillent à temps plein, 43 % gagne moins de 15 000 livres par an. Statistiquement, ce sont également les diplômés de ce secteur qui ont le plus de difficultés à rembourser leur emprunt. A l’inverse, les étudiants en médecine ou dans l’éducation ne connaissent pas le chômage ; 81 % des jeunes diplômés issus du secteur médical se sont dits satisfaits avec le coût de leurs études, de même que 58 % dans les secteurs de l’ingénierie, des technologies, des mathématiques, et des sciences.
Le syndicat a appelé le gouvernement et les rectorats à s’attaquer ensemble « aux faibles résultats d’emplois des jeunes diplômés dans le secteur des arts ». Selon l’étude, la majeure partie des diplômés en art ne récupéreront pas le coût des frais de leur scolarité. Pour la vice-présidente du syndicat national des étudiants dans les études supérieures, Sorana Vieru, « ces résultats profondément préoccupants montrent la nécessité de dissiper l’idée selon laquelle les diplômes relatifs aux arts sont moins nécessaires que les autres ». « La demande pour ces emplois dépasse l’offre » a-t-elle ajoutée « mais les institutions doivent montrer que ces diplômes offrent des compétences et des expériences transférables, de même que des bénéfices économiques et sociaux inestimables ».
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Les étudiants en art britanniques mécontents du coût de leurs études
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