Le réseau TRAM dénonce la fragilité financière des centres d’art franciliens

Le réseau Tram, qui fédère une trentaine de structures dévolues à la production et à la médiation de l’art contemporain en région francilienne, sonne « l’alarme » contre les restrictions budgétaires qui frappent le secteur des arts plastiques. L’association fait ici référence au gel de 6 % des crédits de la culture annoncées en février 2012, - une baisse de 34,1 millions d’euros - mais également à la refonte des crédits pour les actions auprès des publics, et aux réformes qui ont affecté les ressources des collectivités territoriales. « Ces nouvelles restrictions menacent de fragiliser durablement nombre des 31 lieux membres du réseau Tram », a écrit l’association dans un texte publié le 6 avril, à moins de quinze jours de la présidentielle.

L’association évalue dans un second temps la répercussion de ces restrictions budgétaires, dont les effets se feraient déjà ressentir, selon elle, autour de deux pôles principaux. D’abord une difficulté accrue des centres d’art contemporain à jouer leur rôle de soutien aux artistes émergents et à la diffusion de leurs oeuvres. Ensuite, en raison de la baisse des crédits dévolus à l’action auprès des publics les plus éloignés de la culture, le réseau Tram souligne ses difficultés à assurer la médiation des propositions artistiques alors même que la démocratisation de la culture est l’ambition affichée du ministère. A ce titre, l’association regrette l’annulation de projets en direction des publics défavorisés.

A l’heure où se développe la réflexion sur le Grand Paris, le réseau Tram demande ainsi une réévaluation de l’action entreprise par les centres d’art franciliens pour poursuivre le développement d’une offre culturelle de qualité dans les régions.