PARIS [13.10.11] – A l’aube de son vingt-cinquième anniversaire, le musée d’Orsay a rénové l’architecture, l’accrochage et l’éclairage de certains de ses espaces. La galerie impressionniste, passage obligé des visiteurs, a notamment été transformée.
Trois millions de visiteurs viennent chaque année admirer au musée d'Orsay l’art des années 1848-1914. Une affluence qui pouvait parfois rendre la circulation difficile dans les espaces les plus prisés, comme la galerie impressionniste. Le cabinet d’architectes de Jean-Michel Wilmotte, à qui ont été confiés les travaux de restauration des salles du cinquième étage, offre un nouvel écrin aux Monet et aux Renoir. Un écrin qui se veut « élégant, chaud et intime » d’après Guy Cogeval, le président du musée, et qui devrait surtout éviter l’engorgement de la salle et faciliter la visite du public. Pour cela, impressionnistes et postimpressionnistes ont été séparés.
Les premiers restent exposés dans la galerie à l’éclairage zénithal, à présent renforcé par une lumière artificielle modulable et ciblée qui imite celle du jour. Un parquet et des cimaises sombres remplacent les dalles de pierre claire et les anciens murs beiges « à l’illusoire neutralité ». Le violet mat des murs est en effet supposé mettre en valeur la riche palette des toiles impressionnistes.
Seurat et Signac ont, quant à eux, déménagé avec Gauguin et Van Gogh dans la galerie Françoise Cachin, qui longe la rue de Lille. La « Salle des colonnes », où ils étaient auparavant exposés, est transformée en salle d’exposition temporaire et en cabinets présentant la collection d’art graphique. Cette rupture de la continuité entre les impressionnistes et leurs successeurs devrait permettre une meilleure distribution des visiteurs. Ces derniers se concentraient auparavant majoritairement dans les espaces consacrés aux modernes, délaissant les autres salles du musée.
Le pavillon Amont a lui aussi bénéficié d’une importante restructuration, pilotée cette fois par Dominique Brard et l’Atelier de l’île. Cinq niveaux d’exposition y ont été réalisés, là encore avec plancher et cimaises sombres. Le rez-de-chaussée est consacré aux grands formats de Courbet, les trois étages suivants sont dédiés à l’art décoratif international des années 1900. Matérialisation du lien qui les unit, une passerelle métallique relie le deuxième étage et les galeries de la grande nef consacrées aux nabis. Au cinquième niveau, un espace épuré, menant à la galerie impressionniste, met en valeur l’une des grandes horloges de la gare et le panorama qu’on peut apercevoir entre ses aiguilles.
Dans la continuité des arts décoratifs exposés au pavillon Amont, le nouvel Orsay a également fait appel au design contemporain. Le Café des hauteurs a par exemple été revisité par les frères Campana, en hommage à Emile Gallé. Les bancs et les chaises de la galerie impressionniste sont quant à eux dûs à Tokujin Yoshioka et Marcel Wanders. Le public pourra découvrir ces espaces rénovés à partir du 20 octobre 2011.
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Le musée d’Orsay dévoile ses espaces rénovés
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Abonnez-vous dès 1 €Musée d'Orsay, la grande horloge - © photo F. H. Mira - 2008 - Licence CC BY-SA 2.0