Le Musée Canadien des Civilisations à Gatineau au Québec transformé en Musée Canadien de l’Histoire

Malgré les contestations des opposants au projet, qui voyaient en ce changement de nom un signal d’une montée conservatrice, le Sénat a finalement adopté le 12 décembre 2013 la loi C-7 validant la transformation officielle de l’ancien Musée Canadien des Civilisations, situé à Gatineau, au Québec, en Musée Canadien de l’Histoire.

Cette nouvelle appellation resserre le champ de compétence de l’ancien musée, qui sera moins un musée à vocation anthropologique qu’un musée plus spécifiquement tourné vers l’histoire du Canada et de la société canadienne. Cette transformation doit être progressive, et s’échelonner sur une période de quatre ans. Le budget alloué à cette mue avoisinerait les 25 millions de dollars selon une information du site canadien LaPresse.ca.

La programmation de l’établissement sera adaptée en conséquence. Le Musée canadien de la Poste, qui fait partie de l’actuelle institution, ne survivra pas à ce revirement, tandis que le Musée des Enfants sera maintenu en place. Une exposition inaugurale intitulée « 1867 », prévue pour novembre 2014, lancera officiellement ce nouveau statut, en commémorant le 150e anniversaire de la Confédération. Elle devrait présenter au public les événements à l’origine de la transformation des colonies d’Amérique du Nord britannique en Dominion du Canada, en étudiant les facteurs sociaux, culturels, économiques, et démographiques, qui ont présidé à la création de la Confédération.

C’est la salle de l’histoire canadienne, prévue pour 2017, qui devrait constituer l’emblème du nouveau musée. Dans un communiqué, Marc O’Neill, Président-directeur général de la Société du Musée Canadien de l’Histoire, se dit impatient « de mettre davantage l’accent sur des thèmes historiques canadiens et ainsi de raconter la remarquable histoire de ce pays. »

Le Musée Canadien de l’Histoire devrait aussi compter, pour soutenir sa mutation et son développement, sur l’aide de l’Association Canadienne des Producteurs Pétroliers (ACPP), qui s’est engagé en novembre 2013 à verser un million de dollars sur 5 ans dans le cadre d’un partenariat avec l’institution. Cette somme, répartie à raison de 200 000 dollars par an, permettra « de développer les expositions, et d’appuyer la recherche » pour l’exposition « 1867 », comme l’a confirmé Marc O’Neill à Radio Canada.