FONTAINEBLEAU [29.05.15] - Le cinquième festival de l'histoire de l'art se tient du 29 au 31 mai à Fontainebleau. Présenter la discipline dans sa diversité est une gageure pour les programmateurs.
La cinquième édition du festival de l'histoire de l'art commence vendredi à Fontainebleau, autour du thème de la matière et du pays invité les Pays Bas. Cet événement annuel de trois jours organisé et financé par le ministère de la Culture a connu un boom de fréquentation en 2014, accueillant plus de 30 000 visites (et non pas visiteurs, une même personne pouvant être comptabilisée plusieurs fois) dans les différents espaces bellifontains (au château et dans la ville) dédiés au festival.
D'année en année, la bonne réputation de cette manifestation intégralement gratuite s'est confirmée. « Nous recevons chaque année de plus en plus de candidatures », se réjouit la directrice scientifique du festival Florence Buttay. Le nombre d'intervenants aux conférences, colloques et tables rondes a cependant un peu diminué cette année. « Notre budget de 700 000 euros en moyenne, qui a été très légèrement réduit, ne nous permet pas de mener les développements qu'on voudrait, notamment de faire venir des chercheurs extra-européens qui ne peuvent pas se faire payer le voyage par leur institution », explique Florence Buttay, rappelant que le festival n'encaisse aucune recette. Au niveau de la programmation, la manifestation s'est donnée pour mission de représenter la diversité de la discipline. Pour trouver de nouveaux visages (la sélection d'intervenants écarte en grande majorité les personnes s'étant déjà exprimées les années précédentes) le comité scientifique du festival doit élargir chaque année son réseau d'institutions pourvoyeuses d'intervenants. « On propose cette année un contenu plus riche en art non occidental, avec notamment la participation de l'école française d’Extrême-Orient », explique Florence Buttay. Les spécialistes d'art antique et d'art médiéval n'ont pas été les plus faciles à recruter. « Nous recevons en majorité des propositions de conférences concernant l'art contemporain et devons jouer les chasseurs de têtes pour les périodes les plus lointaines », déplore Florence Buttay. « On mesure depuis une dizaine d'années dans les formations universitaires et de conservateurs que les périodes de la haute époque attirent beaucoup moins les jeunes que le XIXe, XXe et XXIe siècle. C'est un sujet de préoccupation », remarque Marie-Christine Labourdette, directrice des Musées de France et membre du comité scientifique du festival. Avis aux archéologues et médiévistes pour 2016 !
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Le festival de l'histoire de l'art entre en scène
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Abonnez-vous dès 1 €Jeunes historiens de l'art en workshop autour du Cyclop de Jean Tinguely dans la forêt de Milly-la-Forêt, festival de l'histoire de l'art 2014 © photo Margot Boutges pour LeJournaldesArts.fr