L’ancienne directrice de la galerie Knoedler porte plainte pour diffamation

En 2012, lorsqu’il avait été découvert que la galerie de renom Knoedler à New York avait écoulé des tableaux contrefaits (de Pollock, Rothko, Motherwell entre autres) pour des millions de dollars, Ann Freedman, sa directrice jusqu’en 2009, avait été mise en cause par les autorités. A la fin du mois de juillet 2013, la courtière qui la fournissait en tableaux contrefaits a été arrêtée, mise en examen, et est en cours de jugement. Elle plaide non coupable.

A l’occasion de ce procès, Ann Freedman a clamé son innocence, et a déposé plainte mercredi 13 septembre 2013 pour diffamation à l’encontre du marchand d’art Marco Grassi, cité par le New York Times. Celui-ci avait ainsi confié au journal son doute quant à la bonne foi de cette femme : « la directrice d’une galerie a une responsabilité absolue à l’égard de son obligation de diligence, et je ne pense pas qu’elle l’ai appliquée. Cette histoire de peintures est tellement loufoque. »

Elle indique pour sa défense, dans la plainte qu’elle a déposée, que des experts sont allés dans le même sens qu’elle pour confirmer l’authenticité des œuvres qui lui étaient présentées. Elle cite parmi eux des conservateurs de musées importants.

Les premiers plaignants trompés par les faux tableaux, ont affirmé qu’Ann Freedman leur avait assuré par écrit l’existence de documents d’authentification pour une peinture de Rothko. Elle aurait également promis l’insertion de la toile au sein du catalogue raisonné de l’artiste.