La ville de Tours lance une souscription pour restaurer sa basilique Saint Martin

Après la déposition de la statue de Saint Martin le 16 février 2014 du dôme de la basilique du même nom à Tours, le constat d’une rénovation s’imposait. Ce n’est cependant qu’aujourd’hui, un an plus tard, qu’une expertise chiffre à hauteur d’1,7 million d’euros le coût de la restauration du socle de la statue. Le dôme ne pouvait en effet guère plus longtemps résister au 2,4 tonnes de bronze de la statue, soit 700 kilogrammes de plus que ce qui avait été prévu par l’architecte Victor Laloux, tourangeau d’origine et plus connu pour la réalisation de la gare d’Orsay.

L’opération, rendue urgente par les forts vents ayant soufflé sur cette partie de la France au mois de février 2014, a néanmoins permis de redécouvrir des reliques cachées dans le bras droit de Saint Martin. Les reliques, un ensemble composé des restes présumés du saint, d’un bouquet de fleurs fanées et des reliquaires de trois autres évêques de Tours, y avaient été placées en 1889 et n’étaient depuis connues que par la tradition orale.
La statue a rejoint l’Hôtel de Ville depuis les ateliers municipaux dans la nuit de mercredi 4 au jeudi 5 mars, par convoi exceptionnel, pour être exposée à hauteur d’œil. Ceux qui le souhaitent pourront même toucher leur Saint Patron et ce jusqu’au 15 mars. Le maire de la ville, Serge Barbary, a ainsi expliqué à l’AFP que ce serait l’occasion pour les habitants « d’approcher cette statue tutélaire, [de] la côtoyer et [de] s’intéresser aux travaux ».

Le maire estime entre 170 000 et 200 000 euros le montant qu’il sera nécessaire pour accompagner par souscription les financements institutionnels (ville, communauté d’agglomération, département, région et Etat) et remettre ainsi en état la basilique pour le 1700ème anniversaire de la naissance de Saint Martin, né en 316 à Szombathely, en 2016. Il lance donc un appel au mécénat, des particuliers et des entreprises, en ayant recours à l’aide et l’expertise de la Fondation du Patrimoine, fondation reconnue d’utilité publique et premier organisme d’aide à la sauvegarde du patrimoine religieux en France.

La souscription permettrait d’abord de financer les travaux de rénovation et de consolidation du dôme ainsi que la réinstallation de la statue à son emplacement d’origine, opération périlleuse puisque la déposition avait nécessité l’utilisation de deux grues télescopiques.