PEKIN (CHINE) [30.04.09] – La vente aux enchères d’un objet chinois dérobé par un général français en Chine au XIXe siècle provoque à nouveau la colère des Chinois.
La vente d’un objet dérobé par un Français en Chine soulève une nouvelle fois l’indignation des Chinois, d’après le Quotidien du Peuple. Mercredi 29 avril a eu lieu à Drouot la vente d’art d’Asie, organisée par l’étude parisienne Beaussant-Lefèvre. L’objet a été cédé pour la somme de 1,68 millions d’euros, apparemment à un collectionneur français.
L’objet, un cachet quadrangulaire en néphrite blanche sculptée, surmonté de deux dragons impériaux dos à dos, comporte l’inscription gravée « jiu zhou qing an zhi bao » (paix et tranquillité de la nation ». Il date de l’époque Qianlong (XVIIIe siècle). L’objet est dans la collection du général de Vassoigne depuis 1860, alors qu’il était colonel et commandant du fort de Takiv à Tiensin. Les commissaires-priseurs français ne précisent pas comment le colonel a acquis l’objet, mais d’après eux, tout est en règle.
Pour les conservateurs du Yanmingyuan, le vieux Palais d’été, ce cachet fait partie des objets pillés lors du sac du Palais d’été en 1860 par les troupes anglo-françaises, lors de la deuxième guerre d’opium. Dans un communiqué, on peut lire : « De telles reliques devraient être rapatriées et retournées à leur lieu d’origine. […] Nous exprimons une fois de plus notre forte indignation face à ces actions répétées qui heurtent les sentiments du peuple chinois, ses intérêts culturels et violent les conventions internationales ».
On se souvient de l’incident diplomatique provoqué par la vente des deux bronzes chinois de la collection Yves Saint-Laurent/ Pierre Bergé, qui provenaient également du Palais d’été. Le Quotidien du Peuple pense que cette polémique récente a permis de faire monter les enchères.
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La vente d’un objet du Palais d’été soulève à nouveau l’indignation de la Chine
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