La sœur de la veuve décédée de Daniel Wildenstein renonce à sa succession

Tamara Roth Cohn Eskenazi était jusqu’alors connue seulement pour être la sœur de Sylvia Roth, la veuve du grand collectionneur Daniel Wildenstein. Elle le sera désormais aussi pour avoir renoncé à la succession Wildenstein et à son legs universel. Une fortune pourtant estimée à environ 4 milliards d’euros et composée notamment de milliers de toiles de maîtres.

Sylvia Roth avait fait de sa sœur sa légataire universelle. Mais, dans une déclaration envoyée au Tribunal d’instance de Paris le 6 juillet 2011, celle-ci indique renoncer à ce legs et à sa succession. Maître Dumont Beghi, l’ancienne avocate de Sylvia Roth a aussitôt déclaré à l’AFP : « je prends acte que Mme Eskenazi n’a engagé aucune procédure pour demander la fortune qu’elle aurait pu récupérer ».

Sylvia Roth avait déposé plusieurs plaintes contre Guy Wildenstein, son beau-fils, qu’elle accusait de dissimulation de patrimoine. Le 6 juillet 2011, ce dernier a été mis en examen, mais dans le cadre d’une autre affaire, après qu’une trentaine d’œuvres « disparues ou volées » ont été retrouvées à l’institut Wildenstein.

Maître Dumont-Beghi a précisé que la renonciation de Tamara Eskenazi « n’éteint aucune plainte ». « Les créanciers continuent leur action en justice », « les poursuites ne s’arrêteront pas là ». Elle a ajouté que « l’Etat a lui aussi des droits sur cette succession » et qu’il « doit les récupérer ». Le ministère du Budget n’a pas encore instruit le volet fiscal de cette affaire. Or, le délai de prescription pour l’évasion de patrimoine sera atteint au 31 décembre 2011.