SAINT-ROMAIN-AU-MONT-D’OR [11.12.09] – « L’oeuvre » conçue par Thierry Ehrmann, la Demeure du Chaos, a soufflé ses dix bougies le 9 décembre sur fond de batailles judiciaires. Ce « musée à ciel ouvert » est installé dans un ancien relais de poste du XVIIe siècle, transformé peu à peu en un paysage apocalyptique.
La très médiatique Demeure du Chaos, à Saint-Romain-au-Mont-d’Or, près de Lyon, a fêté ses dix ans d’existence le 9 décembre, lors d’une soirée organisée par son concepteur, Thierry Ehrmann. Cet ancien relais de poste sous l’Ancien Régime a été investi par le plasticien en 1999, et conçu, selon les termes de son créateur, comme « une œuvre au noir se nourrissant du chaos alchimique de notre 21e siècle, tragique et somptueux dont les braises naissent le 11 septembre » , à la fois musée, atelier, résidence d’artiste et siège social des entreprises de Thierry Ehrmann, président fondateur d’Artprice.com. Celui-ci conçoit le lieu comme une nouvelle Factory, à l’image de l’atelier d’Andy Warhol.
A l’intérieur de cette demeure gérée par le musée l’OrgAne, plusieurs milliers d’œuvres et d’objets sont accessibles gratuitement aux visiteurs, qui viennent chaque année en nombre découvrir ce site hors-normes, pas forcément au goût de tout le monde.
Car l’anniversaire a lieu sur fond de bataille judiciaire : depuis 2004, quatre procès se sont enchaînés, portés par la mairie du village, jusque-là bien tranquille. La mairie demande la remise en état du bâtiment, pour non-respect des règles d’urbanisme. L’édifice a été transformé au fil des années en un bâtiment disparate et étrange, avec l’intervention d’artistes parmi lesquels Ben, mais sans permis de construire.
Thierry Ehrmann de son côté, fait valoir un article du code de l'urbanisme qui exclut les oeuvres d'art du champ d'application du permis de construire.
Après passage devant les tribunaux, les cours d’appel de Lyon et de Grenoble, l’avenir de la Demeure du Chaos est suspendu à la décision de la cour de cassation de Grenoble.
Thierry Ehrmann n’exclut pas, si le pourvoi en cassation échoue, d’en appeler à la cour européenne des droits de l’homme.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
La Demeure du Chaos fête ses dix ans
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €