La 4ième édition du Festival de l’histoire de l’art cible le jeune public

L’objectif de cette année 2014 semble être double : attirer les jeunes chercheurs et sensibiliser les jeunes publics d’une part, et conférer d’autre part au festival un rayonnement international. Déjà partenaire de l’Ecole du Louvre, le Festival accueillera cette année 40 médiateurs supplémentaires, des étudiants de l’Université Paris-Sorbonne (Paris 4).

Un atelier pratique à destination des lycéens sera mis en place, proposant aux participants de réaliser un film à l’aide de leurs téléphones portables. Une dizaine d’ateliers créatifs destinés à la jeunesse seront établis autour du timbre. Enfin, les élèves d’écoles environnantes de Fontainebleau, 15 classes allant du CE1 à la 4e, ont constitué leur propre collection qui sera exposée lors du festival sous forme de cabinet de curiosité. « Il est important pour nous de sensibiliser ces enfants », rapportait Hugo Plumel, chef du service des publics au château de Fontainebleau, lors d’une conférence à l’INHA le mardi 11 mars, « la plupart d’entre eux n’avait jamais visité le château malgré sa grande proximité ». Jean-François Hebert, président du château de Fontainebleau, a précisé que le pourcentage des visiteurs âgés de moins de 35 ans était déjà passé d’un tiers à la moitié du public depuis l’ouverture du festival il y a trois ans.

Enfin, chaque année, à côté des conférences, tables rondes, visites guidées, expositions et projections, s’organisent les Rencontres internationales étudiantes. Ces rencontres favorisent la création de réseaux et réunissaient jusqu’à présent entre 40 et 50 jeunes chercheurs français et issus du pays invité. Cette année, la rencontre accueillera 20 étudiants français, 20 suisses, mais également 20 jeunes chercheurs issus de l’Union Européenne. Cette ouverture sur l’Europe permettra peut-être au Festival de l’histoire de l’art de Fontainebleau d’accroître le nombre de visiteurs étrangers, qui était évalué à 6% lors de l’édition 2013.

La 4e édition du Festival international d’histoire de l’art aura pour thème « Collectionner ». Selon Alain Schnapp, président du Comité scientifique du festival, ce « thème se prête à l’universalité et à la rencontre ». En effet, collection vient du latin collectio, action de réunir ensemble. Au travers de la collection, le festival interrogera les relations entre art et société, entre artistes et commanditaires, entre amateurs publics et privés.

Après l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni, c’est la Suisse qui sera mise à l’honneur. Des collectionneurs d’aujourd’hui, tels que les grandes familles de collectionneurs suisses Barbier-Muller et Hahnloser, interviendront lors du forum de l’actualité. Des artistes-collectionneurs, à l’exemple d’Olivier Mosset, évoqueront les liens entre collection et création. De nombreuses autres conférences, lectures et tables rondes auront lieu, prenant pour thèmes les notions de merveille et de curiosité (présentées par le conservateur général du patrimoine Jean-Hubert Martin), le souci particulier du paysage chez les architectes suisses (exposé par les historiens de l’architecture Stanislaus von Moos et Bruno Reichlin), ou encore la Suisse évoquée comme terre d’asile pour les artistes et les collectionneurs.