NEW YORK (ETATS-UNIS) [21.12.12] – Le géant américain déchu Kodak a enfin trouvé des acheteurs – comprenant plusieurs géants de l’informatique et de la téléphonie - réunis en un même consortium, pour son portefeuille de 1100 brevets qu’il tentait de vendre depuis des mois.
L’ex-géant américain de la photographie en faillite vient, enfin de trouver des acheteurs réunis dans un consortium, pour son portefeuille de 1100 brevets qu’il tentait de vendre depuis des mois. Et ce, pour la somme de 525 millions de dollars. Kodak va ainsi pouvoir bénéficier de nouveaux prêts indispensables à son redressement.
Le portefeuille reviendra donc à un consortium composé de deux sociétés spécialisées dans la gestion de brevets : RPX Corporation et Intellectual Ventures, tel que précisé par la société dans un communiqué de presse mercredi.
Quant aux autres acteurs impliqués - censés bénéficier des licences sur les brevets en échange d’une partie de la somme promise à Kodak - leurs noms ont été dévoilés dans un document transmis séparément à la justice. Y figurent les groupes informatiques Apple et Microsoft, le géant de l’internet Google, le réseau social Facebook, le poids lourd du commerce en ligne Amazon, les groupes électroniques sud-coréens Samsung et tawainais HTC, l’équipementier en télécoms chinois Huawei, le groupe japonais de technologies de l’image Fujifilm, le service d’édition de photos en ligne Shutterfly, et enfin, le fabricant canadien de blackberry RIM.
Après 131 ans d’activité, Kodak - fondé par George Eastman en 1881, sous le nom de Eastman Dry Plate Company, avec l’objectif de rendre la photographie « aussi pratique que le stylo » - a déposé son bilan le 19 janvier 2012, en raison de son retard pris dans le marché du numérique. Placée sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, la société reste toutefois à l’abri de ses créanciers.
Le nom Kodak apparaît pour la première fois en 1888, au lancement des premiers appareils photo à pellicule photographique accessibles à tous, avec pour slogan : « Vous appuyez sur le bouton, nous faisons le reste ». Le pari est réussi. En 1935, Kodak révolutionne de nouveau la photo avec Kodachrome, une pellicule de couleur de qualité sans précédent. Mais bien que s’imposant comme l’une des pionnières du numérique - inventant le premier appareil photo numérique en 1975 - l’entreprise rate le virage technologique opéré dans les années 1980, incapable de commercialiser avec succès, et se voit dépassée par Sony, Canon ou encore Fuji. Le déclin amorcé, la chute n’en est que plus brutale dans les années 2000. Car si elle vaut 30 milliards de dollars en 2004, elle n’en vaudra plus que 120 millions en 2012, soit 260 fois moins.
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Kodak cède ses brevets pour 525 millions de dollars
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Abonnez-vous dès 1 €Kodak, modèle n°1A (1930) dessiné par Walter Dorwin Teague et fabriqué par la compagnie Eastman Kodak - © Photo Paul Lowry - 2010 - Licence CC BY 2.0