ARTISTE - Comme toujours revêtu de sa blouse de travail bleue, Julio Le Parc se penche sur une petite maquette, en vérifie avec précision le mouvement, puis se retourne, souriant : « Cette pièce va être réalisée en grand pour l’exposition à la Galerie Perrotin », cet automne à Paris.
Le Parc, énorme travailleur, n’a cessé d’accumuler des projets dont un nombre important est encore dans des cartons. Ses ateliers de Cachan bruissent de l’activité de ses assistants. Depuis son importante exposition, « Soleil noir », il y a quatre ans au Palais de Tokyo, ce précurseur de l’art cinétique et de l’op art, lauréat du grand prix international de la Biennale de Venise en 1966, artiste engagé contre toutes les formes de conditionnement – expulsé de France en 1968, il faudra une forte mobilisation des artistes et des intellectuels pour qu’il soit autorisé à revenir travailler en France au bout de cinq mois – est l’un des artistes les plus reconnus de sa génération. Toujours aussi vif, il persiste dans sa volonté « de combattre la passivité, la dépendance ou le conditionnement idéologique, en développant les capacités de réflexion, de comparaison, d’analyse, de création, d’action ». Cet homme, qui avait renoncé en 1972 à une importante rétrospective au Musée d’art moderne de la Ville de Paris après avoir décidé de jouer à pile ou face son accord ou son refus, ne cache pas son bonheur de pouvoir poursuivre ses recherches et d’avoir les moyens de donner forme, mouvement et lumière à des œuvres qui permettent au spectateur de découvrir de nouvelles façons d’interagir avec l’espace, donc avec le monde.
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Julio Le Parc - Artiste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°705 du 1 octobre 2017, avec le titre suivant : Julio Le Parc - Artiste