Malgré le report de l’exposition « Le corps de l’Inde » pour des raisons budgétaires, le Musée Guimet, à Paris, poursuit la politique d’ouverture à l’art contemporain impulsée par son directeur, Jacques Giès, en invitant du 25 mai au 26 septembre Rina Banerjee, artiste d’origine indienne basée à New York.
Une voix de la diaspora indienne venant en miroir contemporain de l’exposition sur la très cosmopolite cour royale de Lucknow [sur laquelle nous reviendrons dans le prochain numéro]. Sous le libellé « Chimères de l’Inde et de l’Occident », Rina Banerjee travaille sur la mémoire et le déplacement, orientalise une poupée victorienne avec un turban et un sari bengali, joue sur le passé colonial avec des meubles anglo-indiens détournés de leurs fonctions. Même syncrétisme dans une sculpture associant une robe rouge occidentale à des coquillages rapportés d’Inde et des instruments de musique kenyans. « Je suis une touriste de ma culture. Je ne connais pas mon pays de la même façon que ceux qui y ont grandi. L’Afrique et la Chine sont les cultures avec lesquelles je suis le plus familière depuis que je vis à New York, confie Rina Banerjee. Dans le passé, on a essayé de préserver l’Inde comme un joyau. Mais qu’est-ce que ça veut dire d’être Indien aujourd’hui à New York ? »
6, place d’Iéna 75116 Paris, tél. 01 56 52 53 00, tous les jours sauf mardi, 10h-18h.
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Rina Banerjee au Musée Guimet
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°347 du 13 mai 2011, avec le titre suivant : Rina Banerjee au Musée Guimet