Martin Bethenod quitte le commissariat général de la FIAC pour prendre les rênes du Palazzo Grassi et de la Pointe de la Douane, propriétés de François Pinault à Venise. Désormais seule à la tête de la foire d’art contemporain, Jennifer Flay compte poursuivre l’action menée depuis cinq ans.
PARIS - Martin Bethenod abandonne le commissariat général de la FIAC pour devenir administrateur délégué en charge de la direction du Palazzo Grassi et de la Pointe de la Douane, propriétés de François Pinault à Venise. En prenant ses fonctions le 1er juin, il occupera le poste laissé vacant par Monique Veaute, qui a rendu son tablier à la surprise générale en novembre dernier. Martin Bethenod devra réactiver la programmation des expositions, en sommeil depuis l’inauguration de la Pointe de la Douane l’été dernier, et densifier le lien avec les autres institutions vénitiennes.
« J’ai été engagé pour tracer les lignes d’une politique culturelle, indique le nouveau directeur. Je compte développer une vraie politique d’établissement, avec la question des publics, des publications, de la dimension éducative. Je compte travailler avec l’environnement vénitien, italien mais aussi avec le réseau international de l’art. » Et d’ajouter : « Il serait prématuré d’évoquer des idées d’expositions. L’énergie, l’âme, le moteur de cette institution, c’est François Pinault. Ce qui me passionne dans cette aventure, c’est la possibilité de travailler en proximité avec lui. Cela a été l’élément déclencheur dans ma décision. »
Pour Jean-Jacques Aillagon, qui fut précédemment directeur du Palazzo Grassi, « il appartient à Martin de veiller à ce que la fréquentation conjointe du Palazzo et de la Pointe de la Douane s’équilibre, car cette dernière est davantage fréquentée depuis son ouverture. L’enjeu est de faire comprendre qu’il s’agit d’une même institution sur deux sites. »
Une équipe solide à la FIAC
Après avoir fonctionné pendant cinq ans sous un régime bicéphale, la FIAC n’a désormais plus qu’un seul capitaine, Jennifer Flay, anciennement directrice artistique du salon. D’après Jean-Daniel Compain, directeur général du pôle culture, sport et loisirs chez Reed Expositions France, organisateur de l’événement, le partage des rôles n’était pas aussi tranché qu’on pourrait le croire. « Je ne suis pas inquiet. Je serai évidemment très présent sur la FIAC, comme je l’ai été à une époque, mais c’est davantage pour des aspects techniques et financiers », nous a-t-il indiqué. « La FIAC va s’inscrire dans un esprit de continuité, poursuit Jennifer Flay.
Évidemment, Martin était très important dans notre binôme, mais nous avons six autres personnes dans une équipe solidement formée. Dans les deux mois à venir, je vais sûrement engager une ou deux autres personnes pour m’assister. » Les enjeux sont d’autant plus importants que le saut qualitatif, pour l’édition 2010, semble vertigineux. Celle-ci rallie Gagosian (New York, Londres, Paris), Metro Pictures (New York), Victoria Miro (Londres), les Berlinois Max Hetzler et Contemporary Fine Arts, Blum and Poe (Los Angeles), Kurimanzutto (Mexico), Elvira González (Madrid), les Zurichois Peter Kilchmann et Mai 36, ou encore Helly Nahmad (New York). On relève aussi le retour des New-yorkais Gladstone, Zwirner et Michael Werner, ainsi que celui d’Eva Presenhuber (Zurich). Que du beau monde !
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Martin Bethenod à Venise
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°325 du 14 mai 2010, avec le titre suivant : Martin Bethenod à Venise