ARLES
Les signataires de la tribune publiée dans Le Monde omettent de mentionner l’engagement de la Ville et ses partenaires d’offrir des espaces dédiés à l’organisation des Rencontres d’Arles.
ARLES - La tribune parue dans Le Monde daté du jeudi 20 novembre, et titrée « Les Rencontres d’Arles injustement fragilisées », n’est pas passée inaperçue. En réaction à la démission de François Hébel le 7 novembre dernier, ses signataires – notamment Jean-Noël Jeanneney (président des Rencontres), Lucien Clergue et Jean-Maurice Rouquette (membres fondateurs) – mettaient à l’index la vente à Maja Hoffmann des Ateliers de la SNCF qui « vont être repris aux Rencontres, en 2014, les faisant régresser douze ans en arrière. » Et de poursuivre leur accusation : « Elle souhaite acquérir l’ensemble de cet espace sans qu’aucune part bien définie n’en soit attribuée aux Rencontres, et le remodeler à compter de cet hiver […] Les Rencontres sont, de fait, mises à la porte de leur lieu d’élection […] La promesse de les accueillir encore, au moins un an ou deux, dans un contour imprécis, ne garantit rien pour la suite. »
Du côté du ministère de la Culture comme des partenaires du Festival, on s’étonne cependant d’une telle diatribe. Car, à aucun moment, n’apparaissent les engagements contenus dans la déclaration commune relative à la mise à disposition d’espaces pour l’organisation des Rencontres d’Arles, objet de consultations diverses depuis plusieurs semaines et envoyée le 9 novembre dernier aux responsables du festival par la Ville d’Arles, le Fonds de dotation Luma/Arles et les éditions Actes Sud par leur représentant respectif, Hervé Schiavetti, Maja Hoffmann et Françoise Nyssen ; tous les trois par ailleurs membres du conseil d’administration des Rencontres en tant que vice-président, trésorière et secrétaire.
Des promesses pour des espaces supplémentaires
Dans cette déclaration commune que Le Journal des Arts a pu se procurer, il apparaît notamment qu’à titre gracieux, « la ville d’Arles, pour les années 2014 et 2015, mettra à disposition des Rencontres d’Arles, en complément des 3 800 m2 d’exposition déjà réservés à la manifestation dans douze sites du centre-ville, […] les espaces dont elle dispose au sein du bâtiment du Crédit Agricole dont elle a fait l’acquisition et qui seront remis en état (soit 3 600 m2 environ) pour la période de mai à octobre 2014 ». Et pour les années suivantes, la déclaration de mentionner que « la Ville d’Arles proposera avec des partenaires publics et privés des espaces d’expositions et de stockage […] aux surfaces comparables à celles dont les Rencontres ont bénéficié pour leurs éditions 2013. […] Pour ce faire, la ville d’Arles s’engage à mener une étude de faisabilité permettant de déterminer précisément les futurs espaces qui pourraient être alloués après 2015. » Quant à la fondation Luma, via son fonds de dotation Luma/Arles, elle « met, à titre gracieux, à la disposition des Rencontres d’Arles […] la Grande Halle pour le stockage des cimaises durant toute l’année et, pour les expositions, de fin mai à septembre (4 865 m2) ainsi que l’Atelier des Forges rénové (1 200 à 1 600 m2) comme surface d’exposition. » Pour l’année 2017, et au delà, « le Fonds de dotation étudiera avec les Rencontres la faisabilité de leur accorder une place régulière sur le Parc des Ateliers et de favoriser la mise en synergie des différents lieux du site, tout en privilégiant les identités propres à chacun. » Dans le même document, les éditions Actes Sud soulignent enfin leur souhait de les accueillir « pour les années 2014 et 2015 au sein de l’Atelier de Maintenance (2 140 m2) dont elles seront propriétaires au sien de la ZAC des Ateliers. » Sollicité pour répondre à nos questions, notamment sur son intention ou non de signer cette déclaration commune, Jean-Noël Jeanneney le président des Rencontres, n’a pas donné suite à notre demande, à l’instar de François Hébel sollicité aussi de son côté.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Les Rencontres d’Arles sont-elles « injustement fragilisées ? »
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Projet de la fondation Luma dans le parc des Ateliers à Arles - Courtesy photo Marseille-Provence 2013
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°402 du 29 novembre 2013, avec le titre suivant : Les Rencontres d’Arles sont-elles « injustement fragilisées ? »