PARIS - La fermeture juste avant l’été de l’antenne de Bruxelles de Pierre Bergé et associés a perturbé le déroulement de sa traditionnelle vente de mobilier scandinave, dont la seconde vacation de l’année s’est tenue le 20 septembre au Palais d’Iéna, à Paris.
Le rendez-vous bruxellois, bisannuel depuis 2009, était soutenu par une clientèle locale active et avait rapporté en mars dernier près d’1,5 million d’euros de chiffre d’affaires. Si la vente s’est progressivement internationalisée, François Epin, responsable du département arts décoratifs et design chez Pierre Bergé, précise que « les amateurs belges représentaient un tiers des acheteurs ces trois dernières années ». Malheureusement, à l’issue de cette première vacation parisienne, il constate que cette clientèle « n’a pas suivi », faute de pouvoir se rendre facilement à l’exposition, probablement. Les Bruxellois vont cependant peut-être trouver rapidement une proposition alternative puisque la maison de ventes Cornette de Saint Cyr, qui ouvre cet automne une succursale à Bruxelles, projette de prendre la relève dans cette spécialité.
Pour Pierre Bergé, il reste donc à « installer » la vente dans la capitale française : « Il y a à Paris quelques acheteurs très pointus mais aussi tout un large public délaissé depuis six ans », reconnaît François Epin. L’expert avait pour objectif, avec cet ensemble constitué de près de 400 lots proposant pêle-mêle de petits objets de décoration et des pièces de mobilier de grands designers nordiques, de faire venir un large éventail d’amateurs. Mais au final, la proposition floue, qui noyait quelques belles pièces dans une mer de petits objets de seconde catégorie, assortie d’une communication insuffisante, n’a pas attiré les foules. Se démarquant des autres lots par le prix, une suspension Spiral en aluminium de Poul Henningsen, datant de 1942, a pourtant trouvé acquéreur pour 60 000 euros, son estimation basse.
Vente sur Internet
À l’avenir, la maison pense maintenir le rythme de deux ventes par an, mais la formule devrait être revue et comporter un catalogue moins épais mais plus qualitatif, concentré sur une centaine de lots prestigieux. Selon François Epin, cette proposition sera complétée, à la même période, par une « vente dématérialisée », autrement dit, qui se déroulera sur Internet, pour tous les objets de moindre importance. Il espère ainsi fidéliser une clientèle amatrice de petits objets de décoration tout en redorant l’image de la vente. Mais une communication efficace sera nécessaire pour installer ce nouveau concept.
- Estimation (hors frais) : 1,1 million d’€
- Résultats (hors frais) : 650 000 €
- Pourcentage de lots vendus : 54,5 %
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À réinstaller
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°377 du 19 octobre 2012, avec le titre suivant : À réinstaller