Art Contemporain - « Un peintre doit peindre un seul chef-d’œuvre : lui-même » : c’est cette phrase d’Yves Klein (1928-1962) qui ponctue la remarquable exposition de l’hôtel de Caumont, à Aix-en-Provence, « Yves Klein, intime ».
Celle-ci réunit une soixantaine d’œuvres majeures d’Yves le Monochrome – qui ne connaît pas son fameux IKB (International Klein Blue) ? – et choisit de montrer non pas, comme à l’ordinaire, la dimension spectaculaire de son œuvre (installations et projets monumentaux), mais davantage le pan intime et personnel qui lui est complémentaire. Tel un dandy, et à la façon d’Allan Kaprow et de son célèbre adage « L’art et la vie confondus », Yves Klein, disparu prématurément à 34 ans, a fait de sa vie une œuvre d’art : chez lui, l’homme et l’œuvre sont intrinsèquement liés, avec des liens très étroits établis entre ses créations plastiques et sa vie d’artiste judoka. Conçue en collaboration avec les Archives Yves Klein et bénéficiant du commissariat de Cecilia Braschi, secondée par l’historien de l’art Denys Riout, cette exposition bien rythmée, via sept sections qui vont de ses débuts à sa quête d’immatériel en passant par son bleu outremer profond, ses amitiés fortes et sa spiritualité, met en lumière la part intime de sa démarche, à l’aide de nombreux documents personnels, dont des œuvres de ses parents, eux-mêmes artistes. Elle souligne également l’importance de ce créateur d’avant-garde, au carrefour de moult tendances novatrices pour l’époque, tels la performance, le happening, l’art conceptuel et le body art. Bref, soixante ans après sa disparition, feu Yves Klein, au destin de météorite, ne cesse de briller.
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Yves Klein, l’art et la vie confondus
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°761 du 1 janvier 2023, avec le titre suivant : Yves Klein, l’art et la vie confondus