Le Musée Correr nous invite à redécouvrir l’artiste italien Vittorio Zecchin (1878-1947), dont l’œuvre picturale rejoint par bien des points les préoccupations des symbolistes et de la Sécession viennoise.
Deux personnalités vont fortement influencer son œuvre ; tout d’abord Jan Toorop en 1905 dont la peinture mystique le fascine et l’Autrichien Gustav Klimt, en 1910, qui accuse un goût prononcé pour l’ornement. Son intérêt croissant pour les arts appliqués le pousse à travailler sur les potentialités de la mosaïque en verre, en collaboration avec le peintre Teodoro Wolf Ferrari. L’aboutissement de leurs recherches est présenté avec succès à Munich en 1913 et à la Biennale de Venise en 1914. Le point d’orgue de cette exposition, signée Marino Barovier, réside dans la reconstitution d’un cycle décoratif intitulé Les Mille et une nuits, réalisé en 1914 pour l’Hôtel Terminus de Venise et démembré depuis. L’œuvre, peinte sur toile, s’articule en 11 panneaux sur une superficie d’environ 40 m2. Elle représente dans une atmosphère quasi féerique un fastueux cortège de princesses et de guerriers qui rendent hommage à la reine de Saba. Elle fut définie à l’époque comme le « chef-d’œuvre de la peinture liberty à Venise ». Pendant la Première Guerre mondiale, il ouvre un atelier de tapisserie et de broderie dont la production se caractérise par l’utilisation d’un point qui imite la touche du pinceau. Puisant l’inspiration au sein de ses toiles, il réalise une riche production d’étoffes et de tapisseries à laquelle il se consacre même après guerre et durant les années 20. En 1921, il est appelé à assumer la direction artistique de la nouvelle verrerie fondée par Cappellin e Venini et y réalise une production novatrice et raffinée. 150 œuvres, parmi les 200 présentées, témoignent de sa production de verrier.
VENISE, Museo Correr, Piazza San Marco, 1, tél. 39 041 522 4951, 9 novembre-26 janvier.
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Vittorio Zecchin, un Klimt à l’italienne
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°541 du 1 novembre 2002, avec le titre suivant : Vittorio Zecchin, un Klimt à l’italienne