Visite de « La permanence de l’instable »

Par Christian Simenc · L'ŒIL

Le 20 avril 2011 - 340 mots

Montée au Paço Imperial, à Rio de Janeiro, en 2009, puis montrée à São Paulo et à Berlin, cette exposition intitulée « Roberto Burle Marx, la permanence de l’instable » se déploie dans une aile au sous-sol de la Cité de l’architecture et du patrimoine, dans une mise en scène signée Pierre Audat (scénographe) et Serge Barto (graphiste).

Débutant avec les premiers croquis de jardins dessinés par Roberto Burle Marx, esquisses évidemment utopiques, ladite présentation passe en revue toute l’œuvre du paysagiste, depuis ses projets publics de parcs et autres places à l’« Échelle monumentale » jusqu’à ses « Résidences privées » aux formats plus intimes, en passant par le célèbre « Sitio », son jardin personnel et désormais « monument national » – don en a été fait au gouvernement brésilien, en 1985 –, cultivé à quelques encablures à peine de Rio de Janeiro. Dessins, toiles, bas-reliefs et films évoquent la vie de cet artiste polymorphe, paysagiste certes, mais aussi peintre, architecte, joaillier, musicien ou créateur de décors et de costumes pour le théâtre et l’opéra. 

Rendre l’homme et l’œuvre accessibles
Si la nature fut son matériau fétiche, le paysage que défend, ici, Burle Marx est celui d’une modernité accueillante à de savoureux mélanges de botanique et de création contemporaine. En queue d’exposition, plusieurs films montrent l’homme et son œuvre. Un écran monumental affiche, par exemple, le parc de Flamengo, à Rio de Janeiro, tel qu’il est aujourd’hui et surtout tel que la population le pratique quotidiennement. Ailleurs, on voit Burle Marx chez lui en train de pousser la chansonnette, d’une voix assurée. En regard, sur un écran qui lui fait face et comme en écho, le paysagiste français Gilles Clément raconte « son » Burle Marx : « Il avait une présence physique, une sensualité naturelle. Il a comme une sorte de bonheur de vivre et il l’exprime. » Sous-entendu dans son travail itou.

Sur une cimaise s’étale la liste savante des plantes qui portent aujourd’hui le patronyme de Roberto Burle Marx. On en compte plus d’une trentaine…

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°635 du 1 mai 2011, avec le titre suivant : Visite de « La permanence de l’instable »

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