Art Contemporain - Sous la direction artistique du plasticien Évariste Richer, la 10e édition de la Biennale d’art contemporain vise à redonner « le goût de l’émerveillement ».
La promesse est ambitieuse et les moyens sont à la hauteur. Visible dans les principaux monuments (l’hôtel de Ménoc, le temple et les églises romanes), ainsi qu’en différents points de la ville et le long de l’arboretum remarquable autour de la commune, le parcours réunit les œuvres de 50 artistes, à travers des commandes spécifiques et des prêts, issus des collections des trois Fonds régionaux d’art contemporain locaux et de galeries. Avec pour point de départ, la pensée du paysagiste Gilles Clément qui réalisa à Melle, en 2007, son Jardin d’eau – Jardin d’orties, la proposition d’Évariste Richer, manifeste « urticant et thérapeutique », place au cœur de la Biennale l’ancien tribunal de l’hôtel de Ménoc qui accueille une exposition de plus de trente artistes. S’y dresse, dès l’entrée, une forêt déracinée domestiquée par Didier Marcel, non loin du Monstre endormi de Thomas Schütte, en écho aux blessures du paysage mellois où furent exploitées des mines d’argent. La vidéo de Jean-Claude Ruggirello d’un amandier pendu à une corde tourne lentement dans l’escalier qui mène à la salle d’audience, où est projeté RoorschaacH de Mathieu Mercier, un film conçu à partir de planches originales colorées du test du fameux psychiatre suisse, invitant à une contemplation aussi subjective qu’esthétique. Le visiteur croise aussi les œuvres de Saâdane Afif, Mona Cara, Jean-Luc Mylayne, Tania Mouraud, Hugues Reip, Bruno Serralongue, Lois Weinberger… Plus loin, Évariste Richer installe un arc-en-ciel dans l’église Saint-Pierre, dont le clocher est transformé en Métaprisme. Le jour de l’inauguration, c’est la ligne d’horizon que Marco Godinho livrera en partage aux participants. Il est impossible d’épuiser en quelques lignes la richesse de cette édition qui s’annonce comme l’une des plus inspirantes de l’été.
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Une Biennale inspirante
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°777 du 1 juillet 2024, avec le titre suivant : Une Biennale inspirante