DUNKERQUE
Né de la passion du collectionneur Gilbert Delaine [lire L’œil n° 650], le Laac est le miroir des goûts de son fondateur : Figuration Narrative, Nouveau Réalisme et surtout le groupe CoBrA, dont l’institution conserve une des plus belles collections hexagonales.
Après quarante années au service du musée, Gilbert Delaine s’apprête à passer la main, mais avant de tirer sa révérence, il organise une grande exposition consacrée à ce mouvement. Une carte blanche en forme d’hommage à son « coup de cœur artistique » qui permet de présenter au grand public un groupe fondamental dans l’évolution de la peinture du XXe siècle, longtemps boudé par les institutions françaises.
À travers deux cents œuvres et documents, l’exposition retrace les grandes phases du mouvement et met en lumière ses personnalités les plus influentes : Alechinsky, Appel ainsi que Jorn. Des artistes frondeurs qui ont fait souffler un vent de liberté sur la peinture, en privilégiant l’expérimentation et un vocabulaire matiériste fait d’empattements et d’expressivité débridée. Avec de nombreux prêts, un commissaire intime des protagonistes du groupe, tous les ingrédients étaient réunis pour réaliser une belle anthologie, tout sauf son accrochage. Inspiré des expositions historiques du groupe, celui-ci tente vainement de transposer sur les cimaises l’esthétique anticonformiste de CoBrA. Or ce parti pris maniériste, trop dense par endroit, avec des toiles accrochées excessivement haut ou au contraire trop bas, nuit à la visibilité des œuvres et gâche un peu le plaisir.
Laac, Pont Lucien Lefol, Dunkerque (59), www.ville-dunkerque.fr
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Un CoBrA trop gourmand
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°652 du 1 décembre 2012, avec le titre suivant : Un CoBrA trop gourmand