Photo - Lorsqu’en 1969, Stephen Shore (né en 1947) accompagne son père lors d’un voyage d’affaires à Los Angeles, il a 21 ans.
Il pratique déjà la photographie dans une démarche conceptuelle. Il profite de ce séjour pour photographier la ville au Leica depuis la fenêtre arrière du véhicule loué, sans « rien chercher du tout », explique-t-il dans le catalogue de l’exposition. « L’un de mes objectifs était d’utiliser tout ce que je photographiais […] de manière indistincte, indiscriminée, ce qui veut dire que je n’imposais pas aux images un autre critère à l’aune duquel elles seraient jugées, du genre “çà, c’est bien”, ou “çà, c’est raté”. Et c’est fondamentalement la seule chose qui m’a guidé. Je ne savais pas à quoi m’attendre. » Et Stephen Shore d’expliquer son choix d’images par « la vitalité particulière » et « le caractère incroyablement vivant » contenus dans ces prises de vues totalement aléatoires. Depuis cette série « Los Angeles », le photographe américain a réalisé « d’autres travaux relatifs au déplacement et au véhicule utilisé qu’il soit une voiture, un train, un avion ou un drone dans le cas de l’un de ses derniers travaux », souligne Clément Chéroux, directeur de la Fondation Henri Cartier-Bresson. À partir de ce constat, ce dernier a sélectionné quelques-unes de ses célèbres séries et d’autres méconnues pour aborder l’œuvre du photographe. L’exploration du paysage américain, surtout urbain, est au cœur du travail de Shore avec un renouvellement constant de l’approche documentaire et conceptuelle qui fait sa signature.
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Stephen Shore on the road
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°778 du 1 septembre 2024, avec le titre suivant : Stephen Shore on the road