Dans l’imaginaire collectif, Théophile-Alexandre Steinlen est l’homme d’une œuvre : l’iconique affiche du Chat noir.
Plus qu’aucun autre artiste de la Butte, il incarne d’ailleurs l’esprit du Montmartre de la Belle Époque. Et pourtant, qui sait que le peintre a passé une grande partie de sa vie loin du tumulte parisien, dans la paisible vallée de l’Oise ? Contrairement à nombre de ses confrères, il ne s’établit pas à Auvers-sur-Oise, mais dans un petit village à proximité : Jouy-la-Fontaine. L’artiste contestataire se découvre alors une âme de paysan, cultivant son jardin et immortalisant ses bouquets de dahlias, de roses et d’anémones. Artiste jusqu’au bout des ongles, il transforme même ses rustiques sabots de bois en véritable œuvre d’art. Cet objet atypique, comme quantité de dessins et de tableaux réalisés lors de cette parenthèse bucolique, étaient méconnus car conservés dans une discrète collection privée. Poursuivant sa politique de valorisation des artistes liés à son territoire, le château d’Auvers a justement mis l’accent sur cette production inattendue. Outre les nombreux dessins de chats et gravures de la vie parisienne, l’exposition dévoile ainsi un pan insoupçonné de la vie de l’affichiste. Ce parcours nous ouvre les portes de son jardin secret, où se côtoient les portraits de ses proches, ses tableaux inspirés des bords de l’Oise et des villages pittoresques du Vexin. Une jolie découverte à compléter par une balade sur les pas de l’artiste dans un village qui a conservé son charme d’antan.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Steinlen, banlieusard inattendu
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°755 du 1 juin 2022, avec le titre suivant : Steinlen, banlieusard inattendu