Conservateur en chef du musée La Piscine, Roubaix.
Comment avez-vous construit cette rétrospective ?
Cette exposition réunit trois musées qui, pour des raisons diverses, s’intéressent à l’œuvre de Pincemin. Le musée d’Angers avait déjà présenté une exposition en 1995 qui traitait surtout de L’année de l’Inde. Le musée de Céret s’intéresse globalement à l’apport de Support-Surface à l’art en France dans la deuxième moitié du xxe siècle. Quant au musée de Roubaix, nous sommes intéressés par la question de la sculpture fondamentale au projet même du musée, par la question de la peinture et le renouveau des techniques.
Pincemin fut-il un artiste incompris dans sa démarche ?
Il y a deux temps et deux regards : celui des collectionneurs et celui des institutions n’étant pas le même. Après avoir vu en Pincemin une promesse de renouveau pour la peinture française, les institutions ont été très déroutées par l’exposition dite de « L’année de l’Inde », à la Galerie de France en 1986. Mais les amateurs et collectionneurs de Pincemin ont parfaitement compris la cohérence de la démarche qui était celle d’un peintre obnubilé par la construction de son tableau.
Pincemin n’est pas un artiste « maudit », car il a été soutenu par des collectionneurs et des galeries fidèles. Il est vrai que l’on peut s’interroger sur le fait qu’un artiste de cette envergure n’ait pas fait depuis son décès l’objet d’une grande exposition dans une institution nationale. Heureusement que les initiatives d’Issoudun, de Tanlay ou d’Orléans ont répondu à cette défection.
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Questions à… Bruno Gaudichon
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°624 du 1 mai 2010, avec le titre suivant : Questions à… Bruno Gaudichon