Archéologie

Pour leur dixième édition, les Journées de l’archéologie deviennent internationales

Par Sindbad Hammache · lejournaldesarts.fr

Le 14 juin 2019 - 499 mots

Pendant trois jours, en France et en Europe, des archéologues présentent leur travail dans des musées ou des sites de fouilles.

JNA 2018 Imitation peinture rupestre © Photo Myr Muratet.
Imitation de peinture rupestre, JNA 2018 à Dijon.
© Photo Myr Muratet

Après le succès des Journées nationales de l’archéologie (JNA) en 2018 (200 000 visiteurs, soit une hausse de 30 % par rapport à 2017), la manifestation organisée par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (l’INRAP) et le ministère de la Culture prend de l’ampleur et s’ouvre à l’étranger. Pour leur dixième anniversaire, les JNA se déploient dans une dizaine de pays européens : Espagne, Allemagne, Belgique, Portugal, Slovénie… 

Chez nos voisins italiens, on pourra retrouver quelques 140 animations dans tout le pays. Les JNA traversent même le Channel, avec trois manifestations en Angleterre autour de reconstitutions de l’époque romaine et préhistorique.

En France, le programme est consistant, avec 660 sites participants à ce week-end archéologique. On retrouve les « villages de l’archéologie », qui ont remporté un franc succès lors des éditions précédentes, et où les visiteurs découvrent l’ensemble des métiers et techniques de la profession. Au nombre de 11 cette année, se distingue celui de Marseille à la Vieille Charité ou celui de Rennes aux Champs Libres. A Lyon, le village prend ses quartiers dans le parc archéologique des théâtres gallo-romains. Les JNA seront également l’occasion de participer à des ateliers dans le nouvel écrin du Musée des moulages

Presque tous les musées archéologiques de l’hexagone participent aux journées : à Fréjus, Dijon, Valence, Toulouse, Caen ou Boulogne-sur-Mer, ils ouvrent leurs portes gratuitement et organisent des animations pour les petits comme les grands. 

Le week-end des JNA permet de rencontrer des archéologues sur leur lieu de travail : le chantier. 38 sites en cours de fouilles pourront ainsi être visités. Dans le Nord, les fouilles de la ville romaine de Famars accueilleront les curieux, venus découvrir ce qui est l’un des plus grands chantiers archéologiques d’Europe. A Saint-Denis de la Réunion, on pourra voir les archéologues travailler sur les vestiges XVIIIe et XIXe de la ville maritime. En Provence, sur le site de Petra Castellana, les experts partageront leurs découvertes sur cette ville fortifiée du XIVe siècle. Autant d’occasion de découvrir le travail technique et scientifique des agents de l’INRAP.

Ces derniers seront également présents dans les Centres de recherches archéologiques de l’INRAP, exceptionnellement ouverts au public pour l’occasion : à Cayenne, Bègles ou Tours, les visiteurs pourront en apprendre plus sur l’étude et l’analyse des objets archéologiques dans ces centres, autour d’activités ludiques. En région parisienne, les archéologues de l’Unité archéologique de la ville de Saint-Denis présenteront également leur travail. 

Spectacles, projections, reconstitutions, et même dégustations, sont à retrouver sur la carte de ces journées archéologiques. De nombreuses conférences auront lieu partout en France sur les sites participants : au musée gallo-romain de Sisteron, Jean-Claude Golvin, spécialiste mondial de la restitution des sites archéologiques en image, fera part de ses recherches. En Dordogne, Yves Coppens interviendra au Musée national de la Préhistoire, à la médiathèque d’Angoulême les archéologues Katia Lagorsse et Miguel Biard présentent leur exceptionnelle découverte.

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