Attention fragile! La Galerie des enfants du Centre Georges Pompidou prend le risque de présenter aux têtes blondes deux œuvres d’Othoniel.
En toute vulnérabilité. Guest star : Le Petit Théâtre de Peau d’Âne. Distribution : l’écrivain-voyageur Pierre Loti (1850-1923), qui, encore enfant mais à peine innocent, bricola dans la maison familiale de minuscules figurines en hommage au conte de Perrault. Suivront des décors et bien d’autres personnages pour ce qui deviendra la matrice d’un univers littéraire fantasque. À douze ans, Loti range son enfance dans de petites boîtes. Rideau. Othoniel la rouvre. Il loge nymphes, fées, pâte à sel, allumettes, noyaux de cerise, mie de pain et bouts de liège, dans de frêles sculptures-architectures de verre. Côté féerie, une concentration toute baroque de cloches transparentes, gloriettes colorées, kiosques et palanquins cristallins, ciselés à l’échelle des petits personnages. S’il veut y accéder, le spectateur doit alors se glisser sous la peau d’âne, sous les robes brodées de lune, de temps et de soleil comme on s’engouffre sous les jupons de l’enfance. Et de s’y trouver à la place favorite d’Othoniel: aussi réconforté qu’inquiet. Son petit reliquaire joue alors une partition sucrée-salée, entre plateau de confiseries et promesse de fêlures. Et nous ramène au passage l’enfant Loti, dont il rouvre littéralement l’enfance.
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Pour les enfants, Othoniel rouvre les boîtes de Loti
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°634 du 1 avril 2011, avec le titre suivant : Pour les enfants, Othoniel rouvre les boîtes de Loti