Peinture - Le dialogue marche en toute cohérence. Les œuvres créées par Françoise Pétrovitch pour le Musée de la vie romantique s’inscrivent dans la continuité des thèmes chers à l’artiste.
Nous y retrouvons son goût pour les lavis d’encre que Françoise Pétrovitch décline ici en paysages d’îles et de forêts. Échos au goût des romantiques pour la nature, source de mélancolies et d’imaginaires. Les lavis sont de nature ambivalente : la forme née des aléas de la couleur très diluée, entre ciel, eau et terre, dans un entre-deux inquiétant où l’œil perd ses repères. Cette ambiguïté spatiale répond parfaitement à l’ambiance confinée et sombre des salles basses du grand atelier. Autre versant de l’exposition, les figures d’adolescents, qui interrogent la question du sentiment et du lien amoureux si chère aux romantiques. La réponse de Françoise Pétrovitch est en adéquation avec l’air du temps. De jeunes adolescents, seuls ou en couples, les yeux clos, baissés ou perdus vers un ailleurs indéterminé. Ensemble mais silencieux, distants. L’amour passionnel, indéfectible des amoureux romantiques devient sous son pinceau un attachement teinté de tristesse et de solitude. Vision d’une jeunesse qui marche côte à côte mais semble isolée, perdue dans des univers virtuels, qui n’a pas confiance dans la marche du monde.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Pétrovitch, le romantisme d’aujourd’hui
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°765 du 1 juin 2023, avec le titre suivant : Pétrovitch, le romantisme d’aujourd’hui