Le Musée Van Gogh suit la trace des artistes néerlandais venus à Paris chercher la nouveauté. Un pendant involontaire à l’exposition du Louvre.
Amsterdam. En 1988 déjà, la première grande exposition du Musée d’Orsay, , s’intitulait « Van Gogh à Paris ». La Ville Lumière, centre névralgique de la création artistique au XIXe siècle, a attiré nombre d’artistes hollandais. Le Musée Van Gogh d’Amsterdam en a choisi sept, auxquels s’ajoute Van Gogh, pour les évoquer tous dans une exposition qui sera reprise par le le Petit Palais en 2018. « Entre 1789 et 1914, pas moins de 1 136 artistes néerlandais se rendirent en France », précise Mayken Jonkman dans le catalogue. Un quart d’entre eux venait y suivre un enseignement, parfois chez un compatriote – par exemple Gerard van Spaendonck (1746-1822). La première salle de l’exposition est consacrée à ce peintre de fleurs, à ses amis (dont Jacques Louis David) et à ses élèves. Le deuxième artiste, Ary Scheffer (1795-1858), n’a pas émigré de son propre chef. C’est sa mère, veuve, qui est venue s’installer à Paris en 1811. À 16 ans, il intégra l’École des beaux-arts en compagnie de Géricault et Delacroix. En 1846, il était devenu à son tour un référent en France pour les Hollandais quand Jozef Israëls vint à Paris lui rendre visite. À côté des œuvres de Scheffer figure, de François Auguste Biard, le tableau Quatre heures au Salon (vers 1847), dont le cartel insiste sur l’importance de cette manifestation parisienne.
Agrémentée d’estampes et de photos du XIXe siècle formant papier peint, la scénographie inclut des plans de Paris indiquant les lieux de vie des artistes. Au niveau supérieur, c’est une reproduction de la façade du Moulin-Rouge qui accueille le visiteur. La première salle, présentant George Hendrik Breitner (1857-1923), offre un mur de ses photos de Paris prises vers 1900. Ses œuvres très personnelles bien qu’influencées par Degas constituent une découverte. Van Gogh (1853-1890) prend la suite avec ses vues de Paris, accompagné de Monet, Pissarro, Bernard, Signac tandis que les cartels présentent le post-impressionnisme.
Kees Van Dongen (1877-1968) fait la transition avec l’art du XXe siècle. L’un de ses croquis montre son atelier à Montmartre, théâtre de ses scènes de rue et de café. Pour la première fois depuis les années 1950, cinq des six morceaux subsistant de son grand tableau, À la Galette (1906), sont exposés ensemble. Enfin, Piet Mondrian (1872-1944) vient clore ce bel ensemble avec son passage de la figuration au cubisme.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Paris 1789-1914, l’atelier Hollandais
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°489 du 17 novembre 2017, avec le titre suivant : Paris 1789-1914, l’atelier Hollandais