XIXe siècle - La vague des célébrations du 150e anniversaire de l’impressionnisme passe aussi par Nice.
Cependant, sur la Côte d’Azur, il ne s’agit pas d’un peintre célèbre comme Auguste Renoir, Claude Monet, Alfred Sisley ou Camille Pissarro, qui composent ce groupe pratiquement exclusivement masculin, mais d’une artiste femme, Berthe Morisot (1841-1895). Ce n’est pas qu’elle soit « oubliée » : sa rétrospective au Musée d’Orsay en 2019 en témoigne. Pourtant, dans ce panthéon consacré par l’histoire de l’art, Morisot occupe une place moins importante, malgré sa participation à la plupart des expositions impressionnistes. L’exposition niçoise, particulièrement pointue grâce aux recherches de sa commissaire, l’historienne de l’art Marianne Mathieu, assistée par Jeanne Pilon, se concentre sur les deux séjours de l’artiste à Nice, en 1881-1882 et 1888-1889. Il s’agit de localiser certaines œuvres et d’identifier leur sujet afin de mieux comprendre le processus créatif de l’artiste. L’exposition présente de beaux paysages urbains traités dans un style impressionniste. Morisot en détaille avec précision un aspect caractéristique – Le Port de Nice, 1882 – capturant les vibrations de l’eau à travers une riche palette chromatique. Les portraits de son modèle unique, sa fille Julie, sont moins convaincants, mais pas moins que ceux, mièvres, de Renoir. L’œuvre de Berthe Morisot a certainement contribué faire découvrir d’autres artistes femmes de la même période, que l’équipe du musée, dirigée par Johanne Lindskog, s’efforce de sortir de l’oubli.
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Nice vue par Berthe Morisot
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°778 du 1 septembre 2024, avec le titre suivant : Nice vue par Berthe Morisot