Philippe Piguet : Quel genre de femme était Berthe Morisot ?
Marianne Mathieu : Elle était une femme perfectionniste. Elle était très intransigeante avec elle-même et a donné sa vie à la peinture, nous laissant une œuvre forte, malheureusement écourtée par sa mort prématurée à 54 ans.
P.P. : Qu’est-ce qui fait la singularité de sa peinture ?
M.M. : Sa technique, tout d’abord, le maniement de la peinture à l’huile comme l’aquarelle avec ses jeux de transparence. Sa palette ensuite, héritée de Boucher et de Fragonard. La diversité de ses recherches, à la fin de sa vie, à la fois passionnée par le dessin et s’intéressant toujours à la dissolution de la forme à travers le paysage.
P.P. : Comment expliquer le reproche qui lui a été fait d’un manque de finition dans son œuvre ?
M.M. : Ce reproche est celui qu’on a fait aux impressionnistes. C’est injuste car elle est, comme Degas, un grand dessinateur. Tout ce qui fait l’originalité de Berthe Morisot est d’avoir accentué la force et la présence de ce non finito au fur et à mesure que le dessin s’affirme dans son œuvre.
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Marianne Mathieu
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°647 du 1 juin 2012, avec le titre suivant : Marianne Mathieu