Catharsis. - En 1969, Anselm Kiefer endosse l’uniforme de la Wehrmacht de son père, et se met en scène, parodiant le salut nazi devant des monuments et des paysages, en Suisse, en France et en Italie.
Né en 1945 en Allemagne, le jeune étudiant en art qu’il est alors réalise une première série de photographies interrogeant la responsabilité de ses compatriotes dans l’Allemagne nazie. L’exposition de ces images provoquera indignation et incompréhension dans son pays, en particulier dans le milieu artistique. La même année, il réalise un certain nombre d’autoportraits, notamment en travesti, en hommage au personnage de Divine du premier roman de Jean Genet, Notre-Dame-des-Fleurs. La photographie tient une place importante chez Anselm Kiefer qui dit « penser en images ». Qu’il en soit l’auteur ou non, elle est au centre du processus de création de ses tableaux, sculptures ou livres, mais aussi une pratique régulière pour capter ce que retient son regard. Aucune exposition n’avait encore exploré la place et les fonctions du médium ni ses différentes incarnations et développements dans son œuvre, depuis ses débuts. L’exposition du LAM est une première. La réflexion sur le sujet laisse toutefois sur sa faim, à la différence du catalogue (éd. Gallimard) ou du documentaire de Wim Wenders, Anselm, le bruit du temps, sorti en octobre dernier. Elle manque de clarté, surtout dans la deuxième partie, voire d’approfondissement. L’importance de l’atelier est ainsi réduite à une seule image alors que c’est l’un de ses sujets photographiques récurrents.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Les images mentales d’Anselm Kiefer
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°771 du 1 janvier 2024, avec le titre suivant : Les images mentales d’Anselm Kiefer