Antiquité - Les étangs de Narbonne affichent aujourd’hui le visage paisible d’une destination de cyclo-tourisme, entre mer et nature.
En cours de promenade, le touriste rencontre les traces d’un passé antique, lorsque l’activité était bien plus frénétique : à Gruissan, les ruines d’un phare et d’une halte de ravitaillement destinée aux marins ; à Port-la-Nautique, un premier port entouré d’une luxueuse villa, avec son vivier d’agrément aux proportions gigantesques. L’intense trafic maritime de Narbo Martius (actuelle Narbonne) et l’ampleur des richesses qu’il apporte avec lui sont désormais connus par l’archéologie, grâce à une série de fouilles, sur terre et en mer. L’exposition « Escale en Méditerranée romaine » offre un récapitulatif complet de ces découvertes archéologiques qui documentent l’importance de Narbonne au sein du réseau d’échange commercial tissé par l’Empire romain. Les chargements d’épaves retrouvés au large des côtes languedociennes et les traces archéologiques des installations portuaires complexes pour relier le cours envasé de l’Aude à la mer sont les deux principales sources d’objets dans ce parcours. Séquencé de manière thématique, il balaie l’ensemble des aspects de cette histoire maritime, de l’organisation économique du commerce à la construction navale. Avec un discours scientifique de qualité, la médiation de l’exposition multiplie les dispositifs qui offrent au visiteur une expérience directe : utilisation d’odeurs, objets à toucher, à soupeser, jusqu’à une grande voile carrée que l’on peut essayer de lever. Une démarche qui relève presque de l’archéologie expérimentale, pour sensibiliser les visiteurs aux sujets techniques difficilement accessibles par de courts textes.
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Le passé antique de Narbonne
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°777 du 1 juillet 2024, avec le titre suivant : Le passé antique de Narbonne