PARIS
Compositions débordant de sève, gestuelle outrée et corps convulsionnés : pas de doute, c’est bien l’esprit baroque qui souffle sur la nouvelle exposition des Beaux-Arts.
L’école poursuit sa politique d’exploration de ses richissimes collections et dévoile une sélection de dessins qui résument toute la fougue et l’innovation de ce courant qui a révolutionné le XVIIe siècle. Une trentaine de feuilles, sélectionnées avec soin, dressent un panorama rythmé de ce style plein de vitalité. L’accrochage, bien que modeste, passe ainsi en revue les thèmes de prédilection des artistes romains : les scènes religieuses, les paysages, les sujets mythologiques, mais aussi les projets décoratifs et les vues d’architecture. Le dénominateur commun à tous ces dessins étant une recherche fiévreuse de mouvement et de dramaturgique. Les principales techniques sont également représentées : la pierre noire, la sanguine, sans oublier l’encre et le lavis. Un survolté Saint Georges terrassant le dragon de Salvator Rosa démontre, entre autres, la puissance graphique de cette dernière technique quand elle est maîtrisée avec brio. Autre leçon de virtuosité : le Portrait d’Agostino Mascardi. Brossée par son ami Le Bernin, cette effigie aux trois crayons respire le naturel. Baglione, Testa, Maratti ou encore le Cavalier d’Arpin ; tous les grands noms de la scène romaine sont réunis. À une exception près, Le Caravage, dont les biographes assurent qu’il ne réalisait pas, à la différence de ses confrères, de dessin préparatoire.
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Le baroque s’effeuille
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°752 du 1 mars 2022, avec le titre suivant : Le baroque s’effeuille