Triennale - « Des espaces du possible ». C’est autour de cette thématique que les douze artistes et architectes qui participent à la quatrième triennale de Bruges ont conçu leurs installations.
L’événement se distingue d’une part par l’implantation des œuvres dans l’espace public et, d’autre part, par l’appel fait à des architectes autant qu’à des artistes. L’édition de cette année penche plus du côté de l’architecture et des installations qui impliquent souvent la participation du public, des œuvres pas uniquement à regarder mais à vivre, adressées aussi bien aux habitants des quartiers qu’aux badauds de passage. Pour les autorités brugeoises, la philosophie de cette triennale est d’ouvrir sur un autre regard et un avenir durable pour la ville, au-delà de son statut de patrimoine mondial de l’Unesco. C’est pour cela que les œuvres sont implantées dans son centre historique autant que dans les quartiers périphériques peu visités des touristes. Les installations peuvent apparaître au détour d’un parc, comme les gouttes vides en brique des architectes Shingo Masuda et Katsuhisa Otsubo, ou dissimulées derrière une banale porte de garage comme le tunnel tissé de plastique recyclé de SO-IL. Avec sa cloche d’église perchée en haut d’une tour en bois, le Bangkok Project Studio crée un lien entre la ville médiévale et un espace vert bordé d’un ruban de bitume. Dans un petit parc citadin, Mariana Castillo Deball a posé sa construction en céramiques qui renforce le lien entre les abeilles et la ville. Mona Hatoum a choisi une institution psychiatrique un peu décentrée pour une belle installation creusée dans le sol, qui invite à se balancer entre l’enfermement et le toit du ciel.
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L’art qui redessine la ville
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°776 du 1 juin 2024, avec le titre suivant : L’art qui redessine la ville