PARIS
Casanova, Vian, Simenon, de Gaulle : les écrivains, romanciers, chansonniers, épistoliers… sont devenus des sujets à part entière d’expositions plébiscitées par le grand public. Mais comment exposer ce qui ne se montre pas : la littérature ?
En octobre dernier, on pouvait lire à la une du Monde des livres un très beau texte signé Laurent Mauvignier, intitulé « Duras, le ravissement de la langue ». Il faisait écho à l’entrée de l’académicienne dans la fameuse collection de « La Pléiade », quinze ans après sa mort. Avec cet événement, « l’œuvre de Duras achève de devenir la littérature elle-même, écrivait cet auteur. Il suffit de l’entendre énoncer, avec son ton si singulier, une chanson d’Hervé Vilard pour que – miracle de la transfiguration – celle-ci devienne un texte de Duras. Il y a un son, un ton, un enchantement du langage. Duras a volé les mots du dictionnaire, elle les a faits siens à ce point que, jetés sur le papier, ils donnent l’impression d’être durassiens. »
Tout est dit de la façon dont il conviendrait d’exposer l’œuvre de Marguerite Duras : en invitant les visiteurs à écouter sa voix lire ses propres textes. Sinon les nombreux entretiens qu’elle a prêtés au fil du temps. Une façon très « Art conceptuel » qui, plus qu’une autre, s’agissant de cette immense auteure, restituerait pleinement ce qui la signe : une voix qui énonce tout autant qu’une plume qui court sur le papier.
De l’importance de la scénographie
Écouter la voix d’un écrivain, c’est comme respirer l’odeur d’une peinture pour mieux s’en imprégner, toucher la surface d’une sculpture pour en appréhender l’épiderme, passer son doigt sur le trait d’une gravure pour en éprouver le relief. Chaque fois, il y va de l’expérience d’un rapport physique à l’œuvre, du ressenti de sa sensualité, vécue comme un raccourci vers la pensée de son auteur. Si l’exposition des œuvres d’arts visuels va de soi du fait de leur nature même d’en appeler au regard, dans une relation que peut toujours élargir une appréhension plus sensible de leur matérialité, celle de la littérature pose une problématique singulière. Comment, en effet, s’y prendre pour offrir à voir et à vivre des ouvrages qui ne procèdent plastiquement parlant que de l’écrit, du dactylographié ou de l’imprimé ? Parce que ce sont là des vecteurs qui restent d’un abord avant tout mental et virtuel, nécessité est donc de recourir à des procédures autres que celles qui sont ordinairement mises en œuvre pour les autres arts.
Les modalités les plus récurrentes en ce domaine relèvent le plus généralement de l’évocation, de la reconstitution, de la suggestion et de l’illustration. La seule présentation d’un manuscrit, d’un tapuscrit ou d’une édition originale, aussi édifiants et passionnants soient-ils, ne peut suffire à elle seule, et les commissaires de ce genre d’expositions le savent bien qui s’appliquent à inventer toutes sortes de scénographies inédites.
Rappeler ici la façon qu’a Édouard Manet, en son temps, de brosser le portrait de son ami et défenseur Émile Zola peut constituer comme un prologue à cette question de faire voir la littérature. Le peintre représente l’auteur dans son studio, assis sur une chaise, à sa table de travail, tenant un livre dans sa main. Publications et paperasses diverses, images fétiches, plume et encrier attirent d’autant plus le regard que l’on découvre très vite parmi les ouvrages le petit opuscule que Zola a consacré au peintre. Une reproduction photographique d’Olympia, une gravure de Goya d’après un tableau de Vélasquez, une estampe japonaise et un grand panneau laqué composent le décor de fond de ce portrait. Bien plus que de l’homme Zola, c’est de l’écrivain que Manet fait ici le portrait, non le portrait physique, mais celui de son œuvre et de son goût esthétique.
À la Bibliothèque nationale, un Casanova en dix actes
Voilà deux ans, la Bibliothèque nationale de France a acquis le manuscrit, écrit en français, d’Histoire de ma vie de Giacomo Casanova, le célèbre séducteur. Véritable mythe fabriqué par ses soins, son personnage est le héros de mille et une aventures vécues à cent à l’heure. Il parcourt la planète, aime femmes et hommes sur sa route, rencontre les plus grands de son temps, passe des geôles les plus terribles aux ors des palais les plus prestigieux, bref, un individu hors du commun, sujet rêvé de toutes les mises en scène, qu’elles soient muséales ou autres.
L’exposition qu’a organisée la BNF à partir de son ouvrage ne pouvait l’être qu’en restant au plus près de la narration, voire du scénario que Casanova lui-même brosse de son existence. Ainsi, à l’image des dix livres que comporte son manuscrit, elle a été pensée comme une pièce en dix actes qui nous entraîne dans une folle farandole à la découverte de cet aventurier qui n’avait peur de rien et savait si bien séduire son monde pour obtenir ce qu’il voulait. Parce que le sujet se prête merveilleusement bien au fait de l’exposition, à travers toutes sortes de documents livresques, de peintures (Pietro Longhi, Francesco Guardi…), de gravures (Piranèse, Moreau le Jeune, Chardin…), de sculptures, d’objets, de vêtements, de musiques (Mozart, évidemment…), voire de films (Comencini, Fellini, Losey…), la partie est aisément gagnée. Usage y est fait de toutes les techniques les plus à la pointe, comme le recours à des logiciels qui captent l’arrivée du visiteur et mettent aussitôt en marche tant le défilé automatique des pages d’un livre sur un écran que le son d’une bande audio. La littérature y trouve une juste expression muséographique mais, plus que son auteur, c’est le manuscrit lui-même qui en est le héros.
Vian et de Gaulle : histoire de leur vie
Autres temps, autres mœurs, dans une ambiance forte de relents existentialistes qui fleurent bon l’esprit germanopratin, la BNF célèbre parallèlement la figure rebelle de Boris Vian, auteur d’ouvrages culte, musicien passionné de jazz, poète et peintre à sa manière. Touche-à-tout de génie, ancien élève de l’École centrale, ce dernier nous a laissé aussi bien des romans définitifs comme L’Écume des jours ou L’Herbe rouge, que des pièces de théâtre, des recueils de poèmes et des chansons comme Le Déserteur, très vite devenu un véritable tube. Quoique brusquement disparu en 1959, à l’âge de 39 ans, Vian compte parmi ces grandes figures de l’après-Seconde Guerre mondiale – à l’instar de Jean-Paul Sartre et de Simone de Beauvoir – qui ont contribué par leur parole, par leur fantaisie et leur gravité au relèvement du pays.
Par le biais de toute une quantité de manuscrits, de lettres, d’affiches de spectacles, de photographies, de pochettes de disques, d’enregistrements audiovisuels, l’exposition de la BNF nous fait revivre la vie trépidante de Boris Vian. De Saint-Germain-des-Prés au Collège de pataphysique auquel il a activement participé, des clubs de jazz aux nombreuses scènes de cabaret où il s’est donné en spectacle, c’est toute une histoire de la vie parisienne qui nous est du même coup donnée à revisiter. On peut y (ré)écouter toute une pléiade de chanteurs interpréter les textes du poète, sinon lui-même. Il suffit pour cela de décrocher le combiné d’un bon vieux poste téléphonique du passé et de presser sur le bouton de son choix pour entendre à l’oreille, comme pour soi tout seul, la voix du poète ou celle de Piaf, de Montand ou de Reggiani.
Même époque à quelques années près, mais tout autre contexte, l’exposition « Les messages secrets du général de Gaulle – Londres 1940-1942 » au Musée des lettres et des manuscrits relève d’une forme d’archéologie de l’histoire à laquelle nous sommes d’autant plus sensibles qu’elle est récente. L’opportunité qui est offerte au visiteur de lire les billets manuscrits, souvent raturés, que le général rédigeait à la hâte, et d’entendre tout à la fois sa voix à la radio confère à ces moments d’histoire une puissante dimension incarnée. Issus des archives de Marie-Thérèse Desseignet, responsable du pool des dactylographes, rédactrices et télégraphistes à Londres et à Alger, ces documents, au nombre de trois cent treize, sont d’autant plus précieux qu’un seul et unique était jusqu’alors connu ! Ils permettent ainsi de refaire l’histoire au temps présent d’une période déterminante et leur exposition amène à la vivre de l’intérieur dans la fébrilité du quotidien. Une façon émouvante de prendre la mesure de moments secrets où se joue le destin de la planète.
Deux expositions, deux façons de voir Simenon
« Je cherche des noms, je fais un plan de leur maison et de leur ville ou de leur campagne. J’ai besoin de savoir que telle porte s’ouvre à gauche et non à droite, que la lumière vient de côté… Je note seulement les détails généalogiques. Tout cela sur une enveloppe jaune. Je ne sais pas pourquoi. C’est une sorte de superstition. J’ai commencé avec une enveloppe jaune, et je continue… » Ainsi s’entretenait Georges Simenon en 1963 avec un journaliste qui l’interrogeait sur sa méthode de travail. Simenon, journaliste, auteur sous quelque vingt-cinq pseudonymes de cent soixante-seize romans populaires, écrivain de plus de deux cents romans, de cent cinquante-cinq nouvelles et vingt-cinq textes autobiographiques ; Simenon, sa pipe, ses lunettes et son « enveloppe jaune » : une aubaine pour ceux qui veulent monter une exposition sur le père de Maigret !
Célébré aux Lucs-sur-Boulogne à l’Historial de la Vendée – « Georges Simenon, de la Vendée aux quatre coins du monde » –, il l’est aussi à Bruxelles, à l’autre et tout nouveau Musée des lettres et manuscrits – « Georges Simenon, parcours d’un écrivain belge ». Ici et là, c’est à un jeu de piste que le visiteur est invité à travers la vie et l’œuvre de l’écrivain. Si l’accent est davantage mis, côté vendéen, sur une approche transdisciplinaire, interactive et spectaculaire de la culture, largement héritée de la muséographie nord-américaine et canadienne, côté belge, on fait la part belle aux lettres et aux manuscrits des collections du musée ainsi qu’à tout un lot de photographies. Une fois de plus, l’occasion est d’entrer dans l’univers d’un auteur non seulement par le biais de sa prose, mais à travers tout ce qui concourt à la façonner, qu’il s’agisse d’objets ou d’images.
L’exposition de la littérature s’avère donc un mode qui opère en complétude de la lecture et s’impose comme une pièce indispensable à l’appréhension de la démarche des auteurs. Les musées monographiques consacrés aux écrivains en sont une autre démonstration. La maison de Balzac à Paris, de Mallarmé à Vulaines, d’Hugo à Villequier, de Zola à Médan, de George Sand à Nohant, etc., sont de vrais lieux de vie et d’histoire. Leur fréquentation offre toujours un supplément d’âme.
AU MLM, TOUT CE QUI FAIT TRACE, ARCHIVE ET MEMOIRE
Créé en 2004 à l’initiative de Gérard Lhéritier, le Musée des lettres et manuscrits occupe depuis dix-huit mois les locaux d’un hôtel particulier du XIXe siècle au 222 du boulevard Saint-Germain, à deux pas de la maison Gallimard. Si sa création en a surpris plus d’un, pensant que tout ce qui relevait de ce type d’objets était l’apanage de la BNF, l’institution privée a su très vite trouver ses marques. Qui plus est, elle s’est agrandie en septembre dernier en créant une deuxième entité à Bruxelles, au sein des Galeries Royales Saint-Hubert, inaugurée par une expoÂsition consacrée à Georges SiÂmeÂnon.
La technologie au service de la muséographie
La création à Nice en 1990 de la société Aristophil, dont la principale activité consiste alors à éditer des ouvrages de cotations sur les ballons montés, est à situer à l’origine de cette étonnante aventure. À travers elle, Gérard Lhéritier a développé les acquisitions et organisé ses premières expositions qui ont rencontré un vif succès. D’où l’idée de fonder un musée à Paris. Tout ce qui fait trace, archive et mémoire, au sens large du terme, manuscrit en tête, constitue le fonds d’ores et déjà considérable du « MLM ». Question muséographie, si la présentation des documents dans des vitrines s’impose comme le mode obligé, le Musée des lettres et manuscrits s’applique à exploiter aussi les technologies contemporaines. De la sorte, le visiteur a notamment accès à la découverte du contenu de nombre de documents par le biais de leur feuilletage tactile sur écran.
Antiquité, histoire, sciences et découvertes, musique, art, littérature et reliures sont les différentes étapes d’un parcours qui traverse le temps, des premières tablettes cunéiformes à aujourd’hui. Rien n’est plus passionnant que de se pencher sur une partition manuscrite de Mozart ou sur des notes d’Einstein à propos de la théorie sur la relativité, de lire Breton sous les mots raturés de son Second Manifeste du surréalisme, de découvrir les lettres ornées de dessins de Rouault ou de Matisse. Une façon de vivre en direct le génie de ces grands esprits et de s’en laisser imprégner !
LES MATHEMATIQUES, POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE
Si exposer la littérature n’est pas toujours une affaire simple, que dire alors de l’idée d’exposer les mathématiques ? C’est pourtant ce à quoi s’est attelée la Fondation Cartier. Mais alors, comment s’y prendre ? Comment faire passer l’idée que cette discipline, par nature virtuelle, est grande ouverte à l’imagination ? Autant d’épineuses questions de contenu et de scénographie auxquelles, tant bien que mal, l’institution a répondu par des propositions plus ou moins probantes. Ainsi, la rotonde néoclassique qui accueille le visiteur au début du parcours et à l’intérieur de laquelle on lui assène des références scientifiques est par trop magistrale et intimidante. La capsule en forme d’œuf, où cinq robots qui ne manquent pas d’humour incarnent le concept d’ergosystème, ne permet pas vraiment d’entrer dans le vif théorique du propos. L’invitation de Takeshi Kitano au visiteur d’inventer ses propres équations sur un écran tactile en suivant les règles du jeu qui sont les siennes est quant à elle pour le moins contraignante. Enfin, la fresque au ciel cartographique de la pensée d’Henri Poincaré qu’a imaginée Jean-Michel Alberola, en toute complicité avec Giancarlo Lucchini, manque un peu de cette folie qui va ordinairement si bien au peintre.
Les mathématiques cinégéniques
Pari gagné en revanche pour le film en Cinémascope qu’ont réalisé Raymond Depardon et Claudine Nougaret. Il est le clou de l’exposition. La dizaine de mathématiciens qu’ils ont interviewés y viennent, plein cadre, dire tour à tour la passion qui les anime. Et là, c’est une vraie révélation. Ces fous de génie sont des hommes sensibles qui parlent de mathématiques comme les enfants de leur hobby. L’un s’enflamme pour les triangles gras et les carrés maigres ; l’autre vous assure que le hasard, ça se mesure ; un troisième, que les mathématiques ouvrent sur une beauté supérieure. Bref, chacun parle avec une telle simplicité de ce goût qu’ils ont pour leur discipline qu’on ne peut que les jalouser de jouir d’un tel plaisir. Le cinéma au service des maths, qui l’eût cru ?
AU MUSEE PAUL-VALERY, UN ECRIVAIN SOUS TOUTES SES FACETTES
Lire le premier manuscrit du Cimetière marin tout en écoutant au lointain la voix de Daniel Mesguich réciter le célèbre poème, c’est l’un des moments les plus émouvants qui s’offre au visiteur du Musée Paul-Valéry à Sète. La salle consacrée à l’écrivain recèle tout un ensemble de documents qui ne se contentent pas d’en raconter seulement la vie et l’oeuvre, mais qui font vivre de l’intérieur au public les atermoiements d’un auteur qui n’a jamais caché ses incertitudes à l’égard de la littérature même. Elle n’est d’ailleurs pas seule à la fête parce que Valéry n’était pas qu’une plume, il maniait le crayon et le pinceau, voire modelait parfois la terre, avec un égal talent.
Écrivain, philosophe et artiste, Paul Valéry était un prodige de pluralité. Il n’a pas 20 ans quand il déclare dans une lettre à son ami Pierre LouÁ¿s : « Je suis plusieurs. » Il suffit de parcourir la salle du musée sétois pour en prendre la mesure : bien difficile de cataloguer Valéry. D’une vitrine à l’autre, on ne cesse d’en découvrir les différentes facettes. Ici, le sérieux auteur de La Soirée avec Monsieur Teste, de Mélange et des cinq tomes de Variété ; là, celui de carnets tenus au quotidien dans lesquels il livre et affi ne ses intuitions. Ici, le dessinateur qui multiplie les autoportraits, les soulignant souvent du mot Moi ; là, le sculpteur qui modèle les portraits de ses amis Degas et Mallarmé. Là, enfin, le graphiste qui reprend pour correction le bon à tirer de la page titre de Charmes. Exposer Valéry : quelle aubaine pour un muséographe!
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
La littérature mise au pied du mur
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Informations pratiques.
• « Casanova, la passion de la liberté », jusqu’au 19 février 2012. Bibliothèque nationale de France. Ouvert du mardi au samedi de 10 h à 19 h et le dimanche de 13 h à 19 h. Tarifs : 7 et 5 €. www.bnf.fr
• « Boris Vian », jusqu’au 15 janvier 2012. Bibliothèque nationale de France. Horaires et tarifs identiques à l’exposition Casanova.
• « Les messages secrets du général de Gaulle. Londres 1940-1942 », jusqu’au 12 mai 2012. Musée des lettres et des manuscrits à Paris. Ouvert du mardi au dimanche de 10 h à 19 h. Nocturne le jeudi jusqu’à 21 h 30. Tarifs : 7 et 5 €. www.museedeslettres.fr
• « Georges Simenon, de la Vendée aux quatre coins du monde », jusqu’au 26 février 2012. Historial de la Vendée aux Lucs-sur-Boulogne (85). Ouvert du mardi au dimanche de 10 h à 18 h. Tarifs : 8 et 5 €. http:// historial.vendee.fr
• « Georges Simenon, parcours d’un écrivain belge », jusqu’au 24 février 2012. Musée des lettres et manuscrits à Bruxelles (Belgique). Ouvert du mardi au dimanche de 10 h à 19 h. Nocturne le jeudi jusqu’à 21 h. Tarifs : 7 et 5 €. www.mlmb.be
Le Scriptorial d’Avranches. Le musée ouvert en 2006 conserve les manuscrits du Mont-Saint-Michel dans une architecture contemporaine rappelant la sobriété d’une abbaye. Il présente l’histoire de la ville puis les procédés de fabrication du parchemin. Le parcours s’achemine vers la salle du Trésor où se trouvent les manuscrits originaux de la communauté des moines bénédictins. Une campagne de numérisation de la collection a permis de concevoir des outils d’exposition inventifs et variés pour mieux appréhender des objets sensibles à la lumière. www.scriptorial.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°642 du 1 janvier 2012, avec le titre suivant : La littérature mise au pied du mur