Cultivons notre jardin. Quoi de plus utile et de plus beau, en effet, quand le climat se dérègle et que l’angoisse assombrit nos rêves ? Cette réponse de Voltaire face à une Providence qui se désintéresserait des hommes pourrait être le sous-titre de l’édition 2023 du Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire.
Pour s’adapter aux effets délétères de la hausse des températures, les paysagistes choisis par le jury du festival ont imaginé les jardins résilients de demain. Pour lutter contre les îlots de chaleur, la raréfaction de l’ombre et de l’eau, ils donnent à voir des solutions nouvelles ou traditionnelles qui créent des oasis de vie et de biodiversité. Si l’on s’inquiète ainsi à Chaumont des berges asséchées de rivières, des sols craquelés sous l’effet de la chaleur, des lieux qui doivent résister aux incendies et s’adapter aux inondations, on contemple aussi des jardins « kintsugi », dont les végétaux réparent les blessures du sol, on s’émerveille dans un « jardin des tuiles » des systèmes ancestraux et ingénieux d’irrigation, on déambule dans une forêt sacrée, où l’ombre et la fraîcheur apaisent les esprits. Des « cartes vertes » offertes à cinq personnalités brillantes de l’univers du paysage – comme le Belge Bas Smets, choisi pour réaménager et végétaliser les abords de Notre-Dame de Paris –, du design et même de la philosophie – Cynthia Fleury, autrice de Ci-gît l’amer. Guérir du ressentiment–, ponctuent ce parcours onirique qui donne des pistes pour agir et des raisons d’espérer.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Il faut cultiver notre jardin
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°766 du 1 juillet 2023, avec le titre suivant : Il faut cultiver notre jardin