PERPIGNAN
L’Hommage à Gauguin, peint en 1925 par George-Daniel de Monfreid (1856-1929), cristallise à lui seul le propos inédit de l’exposition.
Peintre à part, méconnu du grand public et collectionneur d’art, Monfreid entretient une intense amitié avec Paul Gauguin (1848-1903), qu’il rencontre en 1887. Son œuvre est enfin abordé de manière monographique et originale, à l’aune de sa relation avec Gauguin. Si une confiance et une fidélité se tissent entre les deux hommes – en témoignent les bois gravés préparatoires au manuscrit Noa Noa, réalisés par Gauguin à l’initiative de son commanditaire, ensemble récemment acquis par le musée –, leurs liens se concrétisent à travers une puissante affinité esthétique. Oscillant entre impressionnisme, primitivisme et divisionnisme, Monfreid se fait l’héritier des leçons sur la couleur de Gauguin et contribue au développement de la modernité artistique au cœur du Roussillon, comme le suggèrent les nombreux paysages exposés, inondés par une sublime lumière méditerranéenne. Cette rétrospective, conçue comme un regard croisé entre les deux artistes, nous invite dans l’intimité de leur quotidien et de leurs cercles artistiques, à travers notamment quatre-vingt-seize carnets manuscrits de Gauguin, entièrement numérisés pour l’occasion, et une galerie de portraits saisissants, reflétant des rencontres décisives, telles celles avec Victor Segalen (1878-1919) et Gustave Fayet (1865-1925). Bien plus qu’une simple influence, c’est une fusion totale entre ces deux hommes, nourrie par une fascination mutuelle et de profondes convictions esthétiques.
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Hommage à Monfreid
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°756 du 1 juillet 2022, avec le titre suivant : Hommage à Monfreid